Pour rappel, des mouvements inhabituels de militaires avaient été observés mardi aux alentours et au sein même du Palais Mohamed V où le colonel Mamady Doumbouya a établi son quartier général.
Il a été même demandé au personnel civil de quitter les lieux et alentours. Mais en réalité, que s’est-il passer ?
De nos investigations, il ressort que les acteurs du Coup d’Etat du 5 septembre 2021 ne sont pas du tout content du Colonel Mamady Doumbouya et pour cause. L’emprisonnement de plusieurs éléments du Groupement des Forces spéciales dont l’adjoint du Colonel Mamady Doumbouya, le commandant Alia Camara, considéré comme plus proche de la troupe, constituerait la pomme de discorde. Et la création du Groupe des Forces d’Intervention Rapide, a été la goûte d’eau qui a fait débordé le vase.
Les éléments de l’unité d’élite du Groupement des Forces Spéciales a vu en cette nouvelle création, une façon de se débarrasser d’eux. D’où des mouvements de militaires mécontents au palais Mohamed V pour se faire entendre qui parlent de plus de ‘‘traitrise’’ et le Colonel Mamady Doumbouya est directement accusé de vouloir dissoudre les Forces Spéciales.
Par ailleurs, même si dans le décret, il est indiqué que cette unité doit lutter contre le terrorisme, le grand banditisme, le braquage, les détournements d’aéronefs, la piraterie maritime. Avec pour mission : « la mission principale est la mise en œuvre des actions à développer dans le cadre de la traque, du démantèlement et de la mise hors d’état de nuire des cellules terroristes avant toute action de celles-ci et sera composé de toutes les unités de l’armée guinéenne : officiers, sous-officiers et militaires de rang », des militaires ne sont pas rassurés et ils sont nombreux ceux qui estiment que le Groupement des Forces Spéciales est une armée du Colonel Mamady Doumbouya dans l’armée.
Aussi, l’emprisonnement de plusieurs militaires et le refus du Colonel Mamady Doumbouya de libérer Alia Camara, ne sont pas pour arranger les choses.
En tout cas, selon des sources proches de la haute hiérarchie militaire, c’est ce qui a entrainé mardi des mouvements inhabituels au palais Mohamed V.
Guineelive suit la situation pour vous