Le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne au mois d’avril 2017 par la voix de son président Dr Dansa Kourouma, s’est exprimé dans les Média sur les velléités du chef de l’ancien chef de l’Etat de briguer un troisième mandat.

Le Président du Conseil national des organisations de la société civile a notamment déclaré : « l’appétit de conservation du pouvoir n’a pas commencé par la Guinée. L’intention de modifier la constitution n’est pas criminelle, mais Alpha Condé trouvera le peuple devant lui, qui se déterminera au moment venu. Je sais que le peuple de Guinée saura capable d’assumer ses responsabilités au moment opportun. Les intentions de soumettre les fondamentaux de la gouvernance démocratique du continent africain à un débat n’est pas un crime, mais il faut qu’il y ait des fondements sur lesquels on n’est pas prêts de transiger ».

Plus loin, Dansa Kourouma affirmait que le jour où Alpha Condé va déclarer qu’il est candidat à un troisième mandat, qu’il sera le premier guinéen à se lever pour dénoncer. Ajoutant que  » Sur le plan éthique, c’est lui(Alpha Condé) qui sait par quel maillon de l’histoire, il veut passer. Comment il veut rentrer dans l’histoire de la Guinée. »Soit.

La suite est connue, puisque avec le troisième mandat, le même Dansa a été le premier soutien du troisième mandat allant jusqu’à défense le projet qui divise les guinéens.

Avec la nomination controversée  de Dansa au perchoir  du CNT, alors qu’il est promoteur incontesté du 3ème mandat et partisan d’une transition de 5 ans, il est à se demander si Dansa Kourouma ne sera pas une chambre d’enrégistrement mécanique des décisions du colonel Mamady Doumbouya pour  fixer la durée de la transition.

Quelques mois plus tard, le même Dansa a fait connaitre ses vrais intentions en ces termes : « En réalité, quelque soit le schéma qui se passera, tout se réglera autour d’une table de dialogue. On s’est rendu compte que la confrontation n’a pas aboutie parce que les agendas politiques se déroulent malgré les cas de mort d’hommes. Sinon, si on avait à faire avec les acteurs conscients, dès qu’une personne décède, on doit changer de stratégie, on ne peut pas remplacer une vie perdue. Mais en réalité, nous sommes dans une situation de confrontation et les grands perdants sont ces pauvres citoyens, ces jeunes gens qui se mettent dans la rue et qui tombent sous l’effet des balles. Chacun payera devant le tribunal de l’histoire. Qu’ils soient les forces de sécurité, qu’ils soient les hommes politiques, les coordinations, la société civile, tout ce que chacun a posé comme acte, on trouvera la facture devant nous. Et ce jugement sera un jugement implacable. Mais ensemble, veillons à ce que le scrutin qui sera fait le 18 octobre soit le choix du peuple de Guinée. Que ça ne soit pas le choix d’une partie de la population qui est privilégié par rapport aux autres. »

Et depuis le 5 septembre 2021, Dansa est le conseiller officieux du chef de la junte. Et des voix s’étaient élevées pour dénoncer le fait que  le soutien avéré à un troisième mandat, Dansa Kourouma est le choix du colonel Mamady Doumbouya pour diriger  le Conseil National de Transition, organe législatif de la transition.

Justement sur le choix des conseillers nationaux, notamment de leur Président, classe politique et société civile se font entendre et on commence déjà à entendre des pas mûres et pour cause. Dansa Kourouma est un homme controversé aux yeux de nombreux guinéens. Sous le magistère du Président Condé, il s’est montré ambivalent au gré de ses intérêts dans le controverse dont lui seul a le secret.  Au finish, les guinéens ont compris. Dansa Kourouma se battait bel et bien pour que Alpha Condé brigue un troisième mandat. Et c’est ce personnage considéré comme un « caméléon » que le Colonel Mamady Doumbouya a jeté son dévolu au plus grand désarroi du grand public.

Que dire du Ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé dans la gestion des futures élections communales, législatives et présidentielles ?

Justement pour la gestion des futures élections, les personnalités que sont le Ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé et Dr Dansa Kourouma pour diriger la transition, sont loin de faire l’unanimité et les problèmes ne font que commencer.

Mohamed SOUMAH