Le moins que l’on puisse dire, c’est que le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo n’est pas content de la tournure prise par les autorités de la transition dans le cadre de la restauration de la démocratie, piétinée par l’ancien Président, Alpha Condé.

Il l’a fait savoir lundi dans une communication sur les réseaux sociaux dont Guineelive vous livre le contenu…

« Lorsque les contradictions sont gérées de façon responsable, on trouve des solutions autour du consensus. C’est pourquoi nous lançons un appel aux autorités du pays, de donner l’opportunité aux forces vives de s’exprimer. L’article 77 de la charte précise que c’est les forces vives qui déterminent la durée de la transition. Ça suppose qu’il faut qu’on confronte nos idées pour savoir quel est le délai les plus appropriés. Quelle est la principale mission de la transition ? Qu’est-ce qu’on fait du fichier ? Comment faire pour obtenir un bon fichier ? Quelle constitution pour notre pays ? Quel chronogramme pour que la Guinée trouve un consensus en tant que Guinéens ?

Si on a un consensus, on peut approcher ensemble nos partenaires techniques et financiers, pourquoi pas ! Donc, nous allons apporter notre contribution. Mais celle-ci n’est utile que s’il y a un cadre de dialogue, on peut regarder et voir ce qui n’est pas bon, on dégage parce que nous sommes de bonne foi. S’il y a des choses qui ne conviennent pas et que les arguments d’un parti ou d’un membre de ce dialogue estime que telle proposition du CPP n’est pas bon, avec les arguments, on renonce et on adopte la proposition de l’autre. Mais il faut qu’on dialogue. Sinon ce n’est pas bon.

Nous avons réfléchir et proposer « Nous allons réfléchir et élaborer un mémorandum en rapprochant nos différentes positions afin qu’on puisse déposer ensemble ce document qui reprendra le consensus qu’on aura eu à l’issue de l’exercice de confrontation de nos différentes positions. Nous espérons que le gouvernement va nous donner l’opportunité de défendre les positions qu’on a prises dans un dialogue structuré et quasi-permanent. Le dialogue est important parce qu’il permet de prévenir des conflits, il permet de confronter les idées surtout dans un contexte où la constitution est dissoute où le président élu est déposé où l’assemblée élue est dissoute. Il faut que les guinéens se parlent pour prévenir les conflits, pour confronter leurs idées, pour que dans le cadre du dialogue et de la concertation les solutions consensuelles soient trouvées.

Il n’est pas bon que chacun prête à l’autre des intentions pour dire : « le CNRD a un agenda caché ou de dire que les politiques ont un agenda caché« . Personne n’a un agenda caché. Le rôle des partis politiques, c’est d’aller à la conquête du pouvoir par les urnes. Le CNRD a pris le pouvoir parce que la république était en danger, l’unité nationale était en danger.  Pour organiser le retour à l’ordre constitutionnel dans un cadre inclusif et paisible, cela suppose qu’on puisse échanger. Personne ne peut dire que c’est moi qui détiens la vérité et qui sait ce que le peuple pense. Il faut confronter les idées, de bonne foi et en toute responsabilité. Je suis convaincu qu’on trouvera de consensus et éviter des conflits.

Lorsqu’on se parle, on se comprend mais lorsqu’on ne se parle pas il y a du risque qu’il y ait des conflits, des malentendus. C’est pourquoi nous exhortons encore les autorités à mettre en place un cadre de dialogue pour qu’on échange »

Le Comité national du rassemblement pour le développement à sa tête Colonel Mamady Doumbouya appréciera sans doute.

Mohamed SOUMAH pour Guineelive