Le moins que l’on puisse dire, c’est que un véritable drame se joue dans les préfectures de Kindia, Dubreka et Télimélé.
En effet, la réalisation des barrages hydroélectriques de Souapiti et d’Avariah sur les fleuves et cours d’eau qui traversent les préfectures de Kindia, Dubreka et Télimélé pour donner du courant électrique aux populations, longtemps sevrées de ce luxe des temps modernes ne fait pas que des heureux. Les populations, avec pour activité essentiellement agro-pastorales ne sont plus au bout de peine. La réalisation des barrages cités plus haut a envahi les populations des eux. Ecoles, centre de santé, dispensaires, champs agricoles, maraichers, la pêche artisanale, excusez du peu la liste est longue, sont entre autre activités qui ne sont plus pratiquées, l’eau reste maitre des lieux et terrains.
C’est le cas du district de TENE où se trouve le village de Missira. Dans la localité selon les habitants, seule le village de Missira a une école. Et dans cette école primaire, tous les enfants des villages environnants y viennent pour étudier. L’effectif selon la direction de l’école, dépasse 500 élèves.
Seulement voilà, la réalisation des barrages hydroélectriques de Souapiti et d’Avariah a poussé l’eau dans les salles de classe. Conséquence de cette situation, l’école a tout simplement été fermée et les enfants priés de rester à la maison pour les enfants dont les villages ne sont pas touchés par l’avancée des eaux.
Ce n’est pas tout car de nombreux villages touchés par les eaux sont contraints de se vider de leurs populations. Ces populations qui n’ont pas où aller, faute de recasement sont dans la nature.
La relocalisation des villages déguerpis n’a pas touchée les nouvelles localité et villages touchés par les eaux. Selon un habitant du village de Missira, moins de dix pour cent de la population touchée par les eaux des barrages hydroélectriques de Souapiti et d’Avariah est relogé. Et même si nous n’avons pas eu des chiffres sur le nombre de personne dans la rue, elles sont sans doute des dizaines de milliers de personne qui ne savent plus à quelle terre ou villages habités.
Que dire des tremblements de terre dans les préfectures de Kindia, Dubreka et Télimélé où la réalisation des barrages hydroélectriques de Souapiti et d’Avariah ne laisse pas le choix aux populations d’accéder à l’eau potable.
L’autre drame qui se joue dans les préfectures de Kindia, Dubreka et Télimélé au grand désarroi des populations, c’est le silence des chinois qui réalisent ces barrages mais aussi et surtout le « silence coupable du gouvernement » du Premier Ministre, Mohamed Béavogui qui ne dit rien sur le drame des milliers de guinéens qui n’ont pas d’ écoles, centre de santé, dispensaires, champs agricoles, maraichers, la pêche artisanale, qui constituent pourtant les activités non seulement ancestrales, mais aussi de subsistances des milliers d’âmes. Sans compter la vie de ses populations.
Mohamed SOUMAH