Ils étaient nombreux les observateurs en général qui se demandaient pourquoi, Abdourahmane Sanoh avait quitté le Front National pour la Défense de la Constitution, en démissionnant du mouvement de fer de lance du combat contre le troisième mandat d’Alpha Condé.

Et bien, nous sommes en Guinée et l’ethno-stratégie est toujours de mise. Ainsi, le coordonnateur du FNDC depuis sa création a été approché par la communauté selon de nombreuses indiscrétions afin de prêter main forte à la junte militaire, au pouvoir depuis le 05 septembre 2021. C’est ainsi selon nos sources que le très controversé Colonel Amara Camara, le petit président du palais Mohamed V, le chef d’Etat-major général des armées, Colonel Sadika Koulibaly, le patron de la gendarmerie nationale, Colonel Balla Samoura et le ministre de la défense nationale, Général Aboubacar Camara, alias Idi Amin qui ne conjugue plus le même verbe avec Colonel Amara Camara, se sont mis dans la balance qui a fini par peser. Et pour aider la communauté à garder le pouvoir et tout naturellement, Abdourahmane Sanoh a  quitté le Front National pour la défense de la Constitution.

Et bonjour pour la création des problèmes qui n’existent nulle part avec la contestation du leadership de Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, alors que ce dernier a souffert plus que quiconque des affres de la gouvernance Alpha Condé. Il a été emprisonné à plusieurs reprises. Il n’est sorti de prison qu’avec l’avènement du Colonel Doumbouya.

Pour éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur les vraies intentions de la junte, mardi 8 février 2022, dans l’émission les “Grandes Gueules” de nos confrères de la radio Espace FM, le responsable chargé des opérations du le Front National pour la Défense de la Constitution, Ibrahim Diallo a fait savoir que le Comité National du Rassemblement pour le Développement a invité les leaders du (FNDC) au palais Mohamed V pour leur demander  de « dissoudre le FNDC » avec des menaces.
Ibrahima Diallo , le responsable chargé des opérations du  Front National pour la Défense de la Constitution explique : « Quand nous sommes arrivés en Guinée, après l’exil, nous avions été accueillis par la suite nous avons eu une rencontre avec le CNRD qui nous a convoqués à l’époque. C’était fin septembre 2021. On nous a envoyé dans une salle où nous étions entourés par des hommes encagoulés des forces spéciales avec des armes au poing. Nous étions 5, il y avait Oumar Sylla, dit Foniké Menguè, Sékou Koundouno, Abdourahmane Sanoh, Alpha Soumah, alias Bill de Sam et moi-même.  Pour nous, c’était normal parce qu’on était dans une période de coup d’État. Par la suite, tous les membres du CNRD sont venus, ils sont rentrés dans la salle, à l’exception du président du CNRD qui était attendu. Après, tout le monde est ressorti et ils ont demandé à quelqu’un de venir nous chercher, ceinturés par 10 membres des forces spéciales avec des armes. Après, ils nous ont conduits dans une salle à la présidence. Ici aussi, on a attendu, entourés par des hommes en armes. Il y a les membres du CNRD qui sont rentrés mais pas le président. Sadiba Koulibaly, le Chef d’Etat-Major des Armées a pris la parole au nom du CNRD pour dire qu’à partir d’aujourd’hui ‘’stop au FNDC’’, mettez fin au FNDC, il faut dissoudre le FNDC avec un ton menaçant. Le colonel Amara Camara a renchéri avec la même chose. Nous avons répondu également avec un ton menaçant et une réponse ferme pour dire que le FNDC c’est notre identifié. Nous avons  certes été doux pour accompagner le CNRD pour une transition paisible, mais il faut dire que notre combat n’est pas terminé.  Nous sommes en train de travailler pour accompagner le CNRD à notre manière, à-travers le suivi et la veille ».

En clair, pour Ibrahima Diallo, pas  question de dissoudre le FNDC tant que l’alternance démocratique n’était pas obtenue. C’est tout dire sur les intentions des autorités militaires qui sont venues pour nettoyer et rentrer dans les casernes. Soit.

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