le moins que l’on puisse dire, c’est que la transition guinéenne reste la plus floue de toutes les transitions en cours sur le continent africain. A ce jour, les contours de cette transition restent toujours à définir, six mois après l’irruption du Colonel Doumbouya sur la scène politique.
En Guinée, il faut dire que la lassitude reste visible. Il en est de même que le regret au point que ceux qui ont applaudi le colonel et cie hier en regrettent aujourd’hui. La cherté de la vie et le manque de perspective et de vision claire de la junte passent par là.
Les visites inopinées dans des lieux pas éloignés du palais Mohamed V pour prendre un bain de foule, NDLR: Colonel Mamady Doumbouya n’informe jamais les populations qu’il doit venir quelque part. Il débarque pour quelque minutes et quitte aussitôt, on ne sais jamais dit-on ce qui se passe au sein de la grande muette.
Ce n’est pas tout car les leaders politiques sont aussi mécontents et soupçonnent même le locataire du palais Mohamed V de vouloir s’éterniser au pouvoir. Les critiques fusent de part tout.
C’est dans cette situation peu rassurante qu’une délégation composée des émissaires de la CEDEAO et de l’ONU arrive demain lundi à Conakry.
Sauf changement de dernière minute, le Président de la commission de la Cedeao l’Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou et le Représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel seront, le Tchadien Mahamat Saleh Annadif conduiront la délégation. Objectif, évaluer le processus de transition qui s’enlise en cours en Guinée.
Au menu du programme également, des rencontres avec le Président du Conseil National de la transition, le très controversé Dansa Kourouma, le Premier Ministre, Mohamed Béavogui et certains Ministres, mais aussi le président de la transition, Colonel Mamady Doumbouya. Histoire sans doute de dire au chef de la junte que la communauté internationale est pressée.
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Ousmane CISSE
