Ce 22 mars s’ouvre à Conakry « les assises nationales » au palais Mohamed V, siège de la présidence guinéenne sous le magistère du Colonel  Mamady Doumbouya.

Seulement voilà, ces assisses sont mal engagées et pour cause. Déjà 61 formations politiques de premiers plans avec des leaders les plus en vus ne seront pas de la partie.

Que dire de la société guinéenne, sinon que l’organisation de ces assises divise profondément.

Qu’à cela ne tienne, des problèmes ne manquent pas sur le terrain. La cherté de vie et les Décrets de nomination qui tombent presque tous les jours et qui n’apportent pas grand-chose  sont sur toutes les lèvres.  En clair, les préoccupations des guinéens sont ailleurs.

En outre, les actes posés au nom de la refondation de l’Etat ne rassurent pas et ne vont pas dans le sens de la réconciliation annoncée.

Pendant ce temps, le Comité National de Rassemblement pour le Développement, le machin qui a déposé Alpha Condé le 05 septembre 2021 ne dit rien sur l’organisation des élections pour sortir le pays du statuquo.

Face à cette situation inconfortable pour les guinéens qui triment à la recherche de quoi mettre sous la dent, il faut dire que les partenaires techniques et financiers ont mis le pays sur le banc des accusés. Pas d’aide encore moins de financement de projet. D’habitude, les donateurs ne donnent jamais de l’argent aux putschistes ou à une junte militaire au pouvoir. L’aide reste et demeure conditionnée  à l’organisation des élections.

Alors,  Monsieurs  les militaires, organiser les élections et partez. C’est aussi simple que ça pour libérer enfin les initiatives dans le pays qui a tant souffert des errements politiques qui ont montré leur limite depuis des décennies.

 

Ousmane CISSE