Ils n’ont jamais tiré les leçons du passé, ces dirigeants africains. Ils ont juré loyauté à leurs peuples, promis monts et merveilles, or et diamants. Mais c’était juste pour bien s’installer dans les palais présidentiels pour se livrer à autres choses.

C’est le cas en Guinée de l’ancien Président Alpha Condé, qui conformément  à l’article 35 de la constitution sur laquelle il juré deux fois: « Moi Alpha Condé, Président de la République élu conformément aux lois, je jure devant le Peuple de Guinée et sur mon honneur de respecter et de faire respecter scrupuleusement les dispositions de la Constitution, des lois et des décisions de justice, de défendre les Institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale. En cas de parjure que je subisse les rigueurs de la loi ».

Mais une fois qu’il  prit goût au pouvoir, le respect de ses engagements est devenu le cadet de ses soucis, contrairement à son ami du Niger, Mahamadou Issoufou, qui  s’interrogeait face aux élucubrations de certains de ses compatriotes sur la nécessité pour lui de continuer à diriger le Niger : « J’ai beau chercher, je ne trouve aucun argument qui justifierait que je me sente irremplaçable. Nous sommes 22 millions de Nigériens, pourquoi aurais-je l’arrogance de croire que nul ne peut me remplacer ? ».

A propos, il faut notez que « la proéminence de la gueule du chien, n’influence point, la brillance de ses dents ».

Cette vérité  du moins anthologique de Mahamadou Issoufou reste aujourd’hui le sort du continent africain, du moins de la sous-région.

Feu Ibrahim Boubacar Kéita du Mali, Alpha Condé de la Guinée et Rock  Marc Kaboré du Burkina Faso n’ont jamais pensé ainsi.

Conséquence de cette situation, ce sont des régimes militaires qui collent à la peu des trois pays cités plus haut.

Au Mali,  le Colonel Assimi Goita se donne plusieurs années avant de rendre le pouvoir.

Au Burkina Faso, le Colonel Damiba se donne plus de  trois ans

En Guinée, le Colonel Mamady Doumbouya voudrait régler d’abord tous les problèmes de la Guinée, d ela terre et du ciel  avant de quitter le pouvoir.

Mais dans tout ça, ce sont les populations qui en souffrent de l’accaparement du pouvoir par les militaires. Les projets et programmes de développement sont arrêtés, les pays sur le banc des accusés de la bonne gouvernance des institutions internationales et pays développés. Et comme nous enseigne ce dicton populaire aussi,  Certes, c’est le lézard qui s’affaire à bouger, le mur demeure en place. les pays sont pauvres, aucune aide pour le développement, mais les militaires restent en place pour se partager les ressources maigres qui restent.

Il est vrai que ça ne va pas dans ces pays, les régimes militaires sont toujours en place, malgré les menaces, intimidations et sanctions des organisations africaines et internationales.

Comme pour dire  que le Mali, la Guinée et le Burkina Faso vivent la conséquence des Présidents inconséquents, mais pour combien de temps encore ?

 

Mohamed SOUMAH