Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Mory Condé a déclaré  dans le journal télévisé de la RTG que je cite «  son grand-père et ses 4 épouses avaient été fusillés à Kindia, suite aux événements de juillet 1985 ».

Plus loin, Mory Condé ajoute que sa propre maman aussi a  succombé lorsqu’elle venait au secours de son époux à Banankoro. Soit.

A propos de ces déclarations, il  faut dire qu’elles ont soulevé un tollé général au sein de l’opinion publique au point que votre quotidien en ligne Guineelive s’interroge également.

A supposer que le grand-père et ses 4 épouses, le père et la Maman du Ministre étaient tous militants de la révolution de Sékou Touré.

Mais ce qui saute aux yeux, c’est que ni Mory Condé, ni ses frères, ni aucun membre de sa famille n’a fait une déclaration sur le sujet au temps du général Lansana Conté et de Alpha Condé. Pourtant, Mory Condé et sa famille qui ont des liens de parenté avec l’ancien Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Général Boureima Condé, avait toute la latitude pour parler du massacre de leurs parents. Que nenni.

Un mari fusillé avec quatre de ses 4 épouses, mérite vraiment d’être noté. Mais ce qui est curieux dans les déclarations de Mory Condé, c’est qu’il a attendu de 1985 à 2022, soit 38 longues années pour parler.

En ce que nous sachions Monsieur le Ministre,  pendant tout ce temps, vous avez eu toute la latitude d’informer au moins les guinéens que vous êtes orphelin de père et de mère et que vos grands-parents qui devaient s’occuper de vous avaient tous été fusillés en 1985.

Qu’à cela ne tienne, Monsieur le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, vous pouvez vous adresser au  Comité National des Assises mis en place par  le Président de la transition, Colonel Mamady Doumbouya qui est votre ami d’enfance. Mais cette fois-ci avec des preuves tangibles que  ton grand-père, ses 4 épouses, ton père, ta maman  avaient été fusillés à Kindia et à Banankoro, suite aux événements de juillet 1985.

Sinon, Monsieur le Ministre Mory Condé, les guinéens n’auront jamais le cœur net avec vos déclarations qui s’apparente bien à des « mensonges grossiers ».

Mohamed SOUMAH