Difficile de dire si les ancins commis de l’Etat  en l’occurrence Tibou Kamara, Sanoussy Bantama Sow, Dr Ibrahima Kourouma, Albert Damantang Camara, Dr Ibrahima Khalil Kaba, Mamadi Camara et Remy Lamah  poursuivis par la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières pour « détournement des deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux » qui ont été autorités à retourner chez eux lundi, seront de nouveau convoqué par la Direction Centrale des Investigations Judiciaires de la gendarmerie nationale.

La seule certitude, c’est que les emprisonnements et autres convocations des anciens commis de l’Etat semble ébranler le pays et polarisent toutes les attentions et pour cause.

Pour Aly Touré, le procureur spécial dela CRIEF:  » Il n’appartient  pas aux avocats de donner le programme des juridictions. Je suis formel. Il n’y aura pas d’audience »

Lors d’une conférence de presse animée par le pool des avocats des anciens ministres  lundi 11 avril, Me Sidiki Bérété a annoncé la main sur le palpitant ce qui suit : « au moment où on parle, mon client, le Ministre Zakaria Koulibaly est extrait de la Maison centrale de Conakry pour être entendu par un juge.  Mais aucun avocat ne viendra lui assister. Parce ce que,  nous n’allons pas participer à la violation du droit. Nous attendons devant la juridiction. C’est cette dernière qui va peut-être réorienter le dossier. En principe, le procureur requiert l’ouverture d’une information, il doit demander à qui, c’est devant un juge. Pour le moment, la défense suspend toute sa participation. Nous n’allons pas assister à un spectacle pour faire plaisir aux hommes de coup d’État ».

Que dire des avocats étrangers, qui ont déjà annoncé qu’ils poursuivront le procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières pour « avoir emprisonné illégalement leurs clients ».

Dans la même lancée, les connaisseurs du Droit sont tous unanimes. En cas de flagrant délit, comme ça été le cas pour Ibrahim Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané, entre autre, le jugement est programmé le jour de l’inculpation ou à défaut le lendemain. Ce qui reviendra à dire que le procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières, Aly Touré.

Aux dernières nouvelles, sur 138 personnes inculpées, 12 sont mises sous mandat de dépôt.

Qu’à cela ne tienne, ça court dans tous les sens  entre avocats et férus du Droit. Mais pour combien de temps encore.

 

Mohamed SOUMAH