Pour moraliser la gestion de la chose publique et lutter contre la corruption sous toutes ses formes dit-on, les  nouvellesautorités ont mis en place la cour de répression des infractions économiques et (CRIEF).

Cette cour devenue la dernière née des juridictions du pays  a  débuté ses travaux depuis le mois de février dernier, quelques jours seulement après l’installation de ses magistrats.

Depuis cette date, la cour a  commencé à  connaître certains dossiers qualifiés de détournement de deniers publics, de blanchiment d’argent, de corruption et de complicité de détournement.

Sur la question, plusieurs membres du dernier  gouvernement du régime Alpha Condé sont poursuivis par cette juridiction pour des faits  cités plus haut.

Il s’agit de  Ibrahima Kassory Fofana, l’ancien premier ministre, Dr Mohamed Diané, ministre de la défense, Oyé Guilavogui, ministre de l’environnement, Diakaria Koulibaly, ministre des hydrocarbures, Ibrahima Kourouma, ministre de la ville et de l’aménagement du territoire, Albert Damantang Camara, ministre de la sécurité, Mamady Camara, ministre de l’économie et des finances, Ismaël  Dioubaté, ministre du budget, Zenab Nabaya Dramé, ministre de  l’enseignement technique et de la formation professionnelle et Moustapha Naité, ministre des travaux publics.

A ceux-ci s’ajoute des cadres de l’administration dont Lounceny Nagé, l’ex gouverneur de la Banque centrale de Guinée, Souleymane Traoré, Directeur Général du fonds d’entretien routier et Amadou Diouldé Diallo, directeur général de la société des eaux de Guinée(SEG) et la DAF du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

Mais de l’avis de certains guinéens, cette cour est créée pour traquer les anciens dignitaires du régime Alpha Condé et les opposants. Une façon dit-il, de permettre à la junte de rester longtemps au pouvoir et de choisir celui a qui donner le pouvoir.

C’est ainsi, dans un communiqué récemment publié, le coordinateur général du Front national pour la défense de la constitution, Oumar Sylla  alias Foniké Menguè a estimé que la cour ne poursuit que des civils, par contre ajoute l’acteur de la société, il y a eu assez de malversations financières au sein de l’armée guinéenne.

Par ailleurs, il a demandé à la cour d’interpeller le président Mamady Doumbouya sur l’acquisition de son « immeuble R+12 » se trouvant à Kipé, en banlieue de Conakry.

Daouda Yansané