Mamady Doumbouya s’adresse à la Nation : une chose et son contraire avec plus de 5 ans de transition !!!
Au pays du Colonel Mamady Doumbouya, il y a une constance. Entre les discours, du moins officiels et la réalité sur le terrain, il y a une distance océanique. Avec le dernier discours à la nation du chef de la junte, il est clair pour tout le monde désormais, que l’ancien commandant du groupement des forces spéciales, contrairement aux promesses du passé avec ses frères d’armes ici sur la photo, voudrait s’éterniser au pouvoir. Loin des premiers discours, mais aussi de la volonté de nettoyer et de rendre le pouvoir aux civils.
comme par le passé, le colonel Doumbouya aime se justifier, mais aussi justifie le coup d’état du 5 septembre dernier en ces termes: « 𝗗𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘁𝗲𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘂𝗹𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝗻𝗴𝗮𝗴𝗲́𝗲𝘀 𝗮̀ 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗻𝗶𝘃𝗲𝗮𝘂𝘅 𝗱𝗲𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝗯𝘂𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗧𝗿𝗮𝗻𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝘁𝗼𝘂𝘁𝗲𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗼𝘀𝗮𝗻𝘁𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝗮𝘂𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗱𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲𝗻𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗼𝘂̀ 𝗶𝗹𝘀 𝘀𝗲 𝘁𝗿𝗼𝘂𝘃𝗲𝗻𝘁, 𝗶𝗹 𝗿𝗲𝘀𝘀𝗼𝗿𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗺𝗲́𝗱𝗶𝗮𝗻𝗲 𝗱’𝘂𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗿𝗲́𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗲𝗻𝘀𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗧𝗿𝗮𝗻𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝟯𝟵 𝗺𝗼𝗶𝘀. ». Soit.
Consensus pour le chef de la junte. Mais sur le terrain, l’on n’a pas besoin de porter des lunettes pour voir clairement la disparité entre le «consensus de Doumbouaya » et la réaction des forces en présence sur le terrain. Lisez plutôt ce que Mamady Doumbouya soutien aujourd’hui…
𝐀𝐃𝐑𝐄𝐒𝐒𝐄 𝐀̀ 𝐋𝐀 𝐍𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐃𝐔 𝐂𝐇𝐄𝐅 𝐃𝐄 𝐋’𝐄́𝐓𝐀𝐓
𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲𝗻𝗻𝗲𝘀,
𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲𝗻𝘀,
𝗠𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝘁𝗿𝗶𝗼𝘁𝗲𝘀,
Le 5 septembre 2021, un jour nouveau s’est levé pour notre pays. Notre Armée Nationale, patriote et républicaine, qui s’est toujours tenue aux côtés de son peuple, et veille sur la République, a pris ses responsabilités, pour redresser le cours de notre histoire et de notre destin commun.
Au péril de nos vies, en hommes et femmes d’honneur voués au sacrifice suprême, dont la vie est dédiée à la patrie ; nous avons fait le serment solennel de libérer la Guinée du poids de tous ses démons, d’exorciser aussi les fantômes qui la hantent depuis toujours.
Le peuple a soutenu son armée pour solder le passé et ouvrir pour le pays, de vastes chantiers de la refondation de l’État et de la restauration de la démocratie.
𝗠𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝘁𝗿𝗶𝗼𝘁𝗲𝘀,
Tout notre parcours est marqué par des choix difficiles et assumés, des décisions responsables et conséquentes dont le tribut fut parfois lourd. Mais à aucun moment, nous n’avons baissé les bras ou renoncé à notre liberté et à nos convictions profondes.
Si nous nous préoccupons tous de là où nous allons, nous devons chaque fois, interroger notre mémoire pour nous rappeler, d’où nous venons.
𝗠𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝘁𝗿𝗶𝗼𝘁𝗲𝘀,
Devons-nous défendre la Guinée d’abord, ou comme depuis longtemps, devons-nous nous limiter chacun à défendre notre cause personnelle et des intérêts partisans ?
Le choix qui nous est donné, à tous, demande de notre part un sens élevé de responsabilité et un sursaut patriotique.
Il n’est jamais facile de changer un ordre établi, même s’il ne profite qu’à une minorité, de remettre en cause des droits acquis même injustifiés et illégitimes.
Mais, c’est un sacrifice que nous avons décidé de consentir, en toute conscience et en toute responsabilité, pour rétablir l’État dans ses droits et finir avec le laisser-aller et l’impunité chronique.
La Guinée doit être débarrassée des inégalités, des injustices, des discriminations, de tous les manquements qui entament la cohésion nationale, menacent la paix sociale et affectent l’autorité de l’État.
𝗠𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝘁𝗿𝗶𝗼𝘁𝗲𝘀,
J’invite tout un chacun, à privilégier le projet commun et à s’engager dans l’élan national du CNRD, qui ambitionne de parvenir à l’unité de notre pays.
Tout en restant nous-mêmes, en gardant notre identité, en tenant compte de nos différences, nous restons ouverts au monde, à la coopération avec tous les États, toutes les institutions et tous les partenaires dans le respect de notre souveraineté.
Une Guinée debout et fière, réconciliée avec elle-même, écoutée et respectée dans le monde est celle dont nous faisons le pari en cette phase cruciale de notre histoire.
Une histoire faite de moments de fierté, de gloire, de bonheur mais marquée aussi par des événements douloureux et des tragédies inoubliables.
C’est à partir des leçons de notre vécu commun et de toutes les erreurs parfois tragiques du passé que nous pourrons surmonter les difficultés du présent et relever tous les défis qui se profilent à l’horizon.
𝗠𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝘁𝗿𝗶𝗼𝘁𝗲𝘀,
La Transition en cours a pour finalité, nous en convenons tous, de restaurer, de renforcer la démocratie et l’État de droit. De rétablir tous les fondamentaux de la République et de la Nation. En même temps, c’est une vision noble d’une ambition nationale plus large, portée par une grande ferveur populaire et conduite avec une adhésion massive des braves populations.
Une autre Guinée et une nouvelle société sont à notre portée, celles où il n’y aura pas d’impunité, celles où le bien triomphera du mal.
L’égalité des chances sera garantie, tous les citoyens auront les mêmes droits et les mêmes devoirs, le fort ne brimera pas le faible.
En clair, le CNRD aspire à une Guinée d’égalité et de justice et y travaille de toutes ses forces.
C’est à la fois une exigence politique de notre époque et une demande sociale pressante. Cela est une priorité pour nous, aux côtés de toutes les autres préoccupations exprimées légitimement.
𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲𝗻𝗻𝗲𝘀,
𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲𝗻𝘀,
𝗠𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝘁𝗿𝗶𝗼𝘁𝗲𝘀,
Je ne décide pas seul, j’agis avec tout le monde.
C’est pourquoi, il y a eu successivement, les journées nationales de concertation, les assises nationales, et maintenant le cadre de concertation et de dialogue, qui viennent de rendre leurs conclusions provisoires.
C’est le lieu pour moi de remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de ces différents travaux.
Chaque Guinéen a droit à la parole, l’avis de tout le monde compte.
C’est la volonté de la majorité qui tranche les contradictions, de même que celle du peuple souverain a vocation à rallier tous et à s’imposer à chacun.
Il en est de même de la durée et du chronogramme de la Transition, que des autres questions vitales de la nation.
𝗗𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘁𝗲𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘂𝗹𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝗻𝗴𝗮𝗴𝗲́𝗲𝘀 𝗮̀ 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗻𝗶𝘃𝗲𝗮𝘂𝘅 𝗱𝗲𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝗱𝗲́𝗯𝘂𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗧𝗿𝗮𝗻𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝘁𝗼𝘂𝘁𝗲𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗼𝘀𝗮𝗻𝘁𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝗮𝘂𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗱𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲𝗻𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗼𝘂̀ 𝗶𝗹𝘀 𝘀𝗲 𝘁𝗿𝗼𝘂𝘃𝗲𝗻𝘁, 𝗶𝗹 𝗿𝗲𝘀𝘀𝗼𝗿𝘁 𝘂𝗻𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗺𝗲́𝗱𝗶𝗮𝗻𝗲 𝗱’𝘂𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗿𝗲́𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗲𝗻𝘀𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗧𝗿𝗮𝗻𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝟯𝟵 𝗺𝗼𝗶𝘀.
Le CNRD et le Gouvernement à leur tour soumettront au CNT, qui tient lieu de parlement, cette proposition qui est consécutive à de larges et patientes concertations.
Le temps, aussi bien dans nos vies que dans nos œuvres, peut être un repère, une limite, une préoccupation. Mais c’est d’aller au bout du rêve que nous partageons et de notre idéal qui nous incombe à tous. Nous franchirons les étapes, les unes après les autres, poserons pierre après pierre pour continuer à bâtir notre maison commune. Sur ce chemin de tous les espoirs et de notre renaissance souhaitée, aucun malentendu n’est insurmontable, aucune divergence ne devrait nous opposer et diviser.
La Démocratie a ses règles et exigences, notamment de consulter le peuple chaque fois que cela est nécessaire et de l’écouter afin de connaître ses aspirations profondes et en tenir compte. C’est le choix que nous avons fait, c’est aussi notre démarche et notre préoccupation de tous les jours.
C’est le moment et l’occasion de rappeler à tous, qu’entre Guinéens de bonne foi et patriotes, nous pouvons trouver les solutions appropriées à tous nos problèmes, même ceux qui paraissent insolubles.
Nous sommes ouverts au dialogue sur toutes les questions concernant la vie de notre pays et de son devenir. Cet exercice démocratique exclut totalement les egos et les ambitions personnels.
Ensemble, nous pouvons changer notre pays, relever les défis qui nous incombent ; refonder notre État et notre nation. C’est ensemble que nous réussirons. Nous le devons à nos ancêtres, mais aussi à nos enfants.
En ce mois saint de Ramadan qui tire à sa fin et à l’occasion du pèlerinage chrétien en cours, puisse Dieu exaucer nos prières et nos vœux,
Bénisse la Guinée et les Guinéens.
𝗝𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝗺𝗲𝗿𝗰𝗶𝗲.
𝐂𝐨𝐥𝐨𝐧𝐞𝐥 𝐌𝐚𝐦𝐚𝐝𝐢 𝐃𝐎𝐔𝐌𝐁𝐎𝐔𝐘𝐀 – 𝐂𝐡𝐞𝐟 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐭𝐚𝐭
Source : Cellule de Communication du Gouvernement