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Kankan : 3 mois de prison requis contre les 4 premiers candidats interpellés pour fraude au BAC

Le Tribunal de première instance de Kankan a jugé ce mardi 21 juin 2022, quatre (4) élèves reconnus coupables de fraudse au baccalauréat. Il s’agit de Sory Kaba, Alseny Bamba, Sory Condé et Soumaila Keita tous candidats au BAC ont été interpellés au centre Almamy Samory Touré (AST) lors de la première journée du baccalauréat et mis à la disposition de la compagnie de gendarmerie territoriale de Kankan puis placés sous mandat de dépôt.
Ces quatre candidats interpellés ont reconnu les faits qui leur sont reprochés.
Le ministère public a requis trois (3) mois d’emprisonnement contre eux.
Daouda Diomandé est Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Kankan: « On ne peut pas faire du tort aux meilleurs candidats parce que eux ils comptent sur ce qu’ils ont appris, pendant ce temps il y a des gens qui vont avec des portables, dès que le sujet est lancé ils ouvrent leur whatsapp et les sujets commencent à venir, ils ne font que recopier et quand les résultats sortent ils sautent pour dire qu’ils ont eu le bac. C’est à ça il faut mettre fin, c’est pour cette raison le ministère public représentant de la société, requiert de faire application des dispositions de l’article 686 du code pénal, retenir Monsieur Sory Kaba, Monsieur Alseny Bamba, Monsieur Sory Condé et Monsieur Soumaila Keita dans les liens de la prévention de fraude dans les examens et concours, et pour cette raison les condamner chacun à trois (3) mois d’emprisonnement, ils vont passer leurs vacances en détention. Qu’ils sachent que si on doit avoir le bac c’est avec la tête.»
Pour sa prise de parole, Me Ibrahima Khalil Kanté, l’avocat des accusés, quant à lui,  demande la relaxe de ses clients ou de leur condamner simplement avec sursis: « Ils n’ont pas fraudé, les éléments ne sont pas réunis voilà pourquoi j’ai orienté ma plaidoirie et en bon droit avec l’application de l’article 686 et 18 du code pénal, je jure les enfants là  doivent partir à la maison, ils sont déjà frappés par une décision administrative, ils ont été éliminés et humiliés. Si c’est le  droit qui doit être dit, s’il doit être condamnés ça doit être une peine de sursis pour les avertir pour ne pas qu’ils reprennent, mais la peine privative de liberté, je jure qu’en bon droit ça ne doit pas être fait. »
A noter que  le tribunal de première instance de Kankan a reporté le verdict final pour ce jeudi 23 juin.
A suivre…
 
Moussa Moïse Konaté pour Guineelive