C’est un secret de polichinelle de dire que les choses se compliquent chaque jour en Guinée pour les guinéens. Et ce ne sont pas les nominations de l’ancien Président du Bénin, Bony Yayi comme médiateur dans la crise guinéenne en remplacement du diplomate Ghanaén, Mohamed Ibn Chambas et de Alphonse Charles Wright au poste de garde des Sceaux qui changeront certainement la donne.
Sur le terrain, la crise de carburant perdure, même si la société nationale de pétrole affirme tout le contraire, » il n y a pas de crise de carburant ». Toutefois à regarder de près les stations d’essence, il faut être aveugle pour ne pas voir des longues files d’attentes dans les stations qui ne servent pas le précieux sésame et sans aucune explication par rapport à la fermeture des stations de service.
Politiquement parlant, il est vrai que les responsables du FNDC ont été déclarés par la Justice non coupable. Mais Fonikè Menguè et ses compagnons qui ne cessent de connaitre la prison, ce, depuis le règne d’Alpha Condé sont sur leur garde. Ils n’entendent pas abdiquer.
» Ce que nous n’avons pas laissé à Alpha Condé, nous ne le laisserons pas au Colonel Mamady Doumbouya », déclare fièrement Oumar Sylla à l’état civil, comme pour dire que des longs mois qu’il a passé en prison n’ont pas altéré sa détermination.
Pour ce qui est des leaders politiques, ils sont à l’étranger pour la plus part. L’épée de Damoclès de la Justice qui pèse sur eux ( Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo) chassés de leurs résidences comme un mal propre et contraint à l’exil ne se savoure pas aussi vaincu. La résistance s’organise et le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée appelle le peuple de Guinée à la mobilisation générale.
Que dire de l’intérieur avec les populations. Il faut dire que les complaintes restent très nombreuses…
La cherté de la vie passe par là et les crises de carburant qui ne facilitent pas du tout la circulation des personnes et de leurs biens en cette période de soudure en dit long sur l’état d’esprit des compatriotes du Colonel Mamady Doumbouya
« On ne peut battre son adversaire que par l’amour et non la haine. La
haine est la forme la plus subtile de la violence. La haine blesse celui
qui hait, et non le haï. » Merci tout de même à Gandhi.
Mohamed SOUMAH