Le Ministre de l’Urbanisme, de l’habitat et de la Construction, ci-devant porte-parole du gouvernement était chez nos confrères de RFI mardi pour justifier la dissolution du FNDC.
A l’entendre parler, on se demande si c’est bien Ousmane Gaoual Diallo que les guinéens ont connu avec Cellou Dalein Diallo dans l’opposition.
Mais les observateurs ne sont pas étonnés. En Guinée, la transhumance politique ne donne pas souvent de « conviction » aux politiques qui changent plutôt de veste en fonction de la direction du vent. Hier membre du FNDC, Ousmane Gaoual Diallo défendait les idéaux de ce mouvement social pour l’instauration de la démocratie et l’alternance en Guinée.
Aujourd’hui avec la junte militaire qui se fixe pour objectif de confisquer le pouvoir, Ousmane Gaoual Diallo est libre de changer de « vision ». Et comme le dit un proverbe de chez nous, « c’est dans la tombe qu’il est difficile de retourner ».
Lisez plutôt porte-parole du gouvernement du Colonel Mamady Doumbouya : « Il ne peut pas y avoir de possibilités de laisser quiconque entraîner le pays dans une forme de violence qui ne dit pas son nom. Au regard de ce qui s’est passé à la suite de cette manifestation interdite, avec plus de cinq morts, cela justifie clairement les craintes que l’État avait de laisser les manifestations se dérouler. Parce qu’on sait d’où vient notre pays. Faut pas non plus qu’on fasse comme si la Guinée était un havre de paix où tous les paramètres sont normaux et que le contexte permet ce type d’expression ».
Pourtant, dans un passé récent, le même Ousmane Gaoual Diallo a participé aux manifestations du Front National pour la Défense de la Constitution qui avaient par le passé enregistré plusieurs morts, des blessés et des dégâts matériels importants. Sans se soucier des paramètres normaux.
Ousmane CISSE