Anciens travailleurs de Enelgui: vers le paiement des arriérés des 171 anciens travailleurs dans le budget national
Anciens travailleurs de Enelgui: vers le paiement des arriérés des 171 anciens travailleurs dans le budget national
« L’homme qu’il faut à la place qu’il faut », apprend-on chez les sages africains. Les 171 anciens travailleurs de la société ENELGUi peuvent désormais esperer au paiement de leurs arriérés dans le budget national sous le régime du CNRD dirigé par le patriote président Mamady Doumbouya? Nous répondons par affirmatif, connaissant les dirigeants actuels du pays.
Pour preuve, lors de la prise du pouvoir par Colonel Mamady, le 05 septembre 2021, il a promis de rétablir dans leur droits tous les guinéens victimes d’injustice de quelque nature qu’elle soit. Ainsi, il a demandé à ses collaborateurs de prêter une oreille attentive aux réclamations des uns et des autres.
Ainsi, selon une source sûre, les représentants des 171 anciens travailleurs d’Enelgui mis en disponibilité spécial en mai 1990, ont saisi les autorités du pays pour la réparation des dommages qu’ils ont subi de la part de l’Etat durant les années passées.
Conscient des préjudices subis par ces pères de familles qui tirent le diable par la queue, les autorités du pays ont accédé à la sollicitation ces derniers,rassure notre source. Avec le CNRD dirigé par le colonel Mamady Doumbouya, ces pères de familles peuvent espérer le rétablissement dans leurs droits.
Que s’est-il passé dans cette affaire ? (pour rafraîchir la mémoire)
Aux dires des représentants de ces 171 agents et les documents reçus, c’est suite à une demande de la banque mondiale à la Guinée de faire une réduction de l’effectif des travailleurs (fonctionnaires de l’Etat) que l’Etat guinéen a procédé à un test pour les fonctionnaires des hiérarchies A, B, C, E, D.
Ces 171 agents qui étaient des ouvriers n’ont été soumis à aucun test et le directeur général de la société ENELGUI, à l’époque Ibrahima Thiam Kouressy a fait une note de service mettant ces 171 agents en disponibilité spéciale le 19 mai 1990.
De cette date à nos jours, ces travailleurs déclarent avoir mené beaucoup de démarches auprès de la société EDG qui était hier ENELGUI, le ministère de l’énergie et plusieurs autorités pour pouvoir rentrer en possession de leur salaire, règlement ou prime. Mais jusqu’à présent rien ne découle de ces différentes démarches. Plusieurs courriers en font foi.
Dans un autre courrier déposé à l’inspecteur général du travail, Dr Alia Camara, la société EDG par son conseiller juridique un certain M Sidibé déclare qu’une grande partie de ces travailleurs ont reçu leur argent. Cette information a été démentie par ces derniers.
Toujours pour la manifestation de la vérité, ces 171 travailleurs dont 14 femmes, ont adressé une lettre , le 12 février 2014, au Ministre secrétaire général à la présidence Kiridi Bangoura, pour une suite favorable de leur droit : « excellence Monsieur le Ministre, prenez tout votre temps à la recherche de la vérité à travers le décret présidentiel No 249/PRG/SGG/86 du 7 novembre 1986, et le contenu de l’arrêté No 1434/M.R.F.P/D.N.F.P/90 vous comprendrez plus clairement que nous sommes victimes d’un montage et de fausses accusations. Nous n’avons jamais été soumis à aucun test d’évaluation sélection qu’il soit pratique ou théorique, ni de près, ni de loin. Mais voilà aujourd’hui privés de tous nos droits les plus légitimes. Nous n’avons rien à vous apprendre puisque les principaux juges sont sous vos yeux :il s’agit du décret présidentiel à son article 2, et de l’arrêté Ministériel à son article 1er », explique le courrier des anciens travailleurs.
Dans cette même lettre adressée au Ministre D’État, ils n’ont pas manqué d’ajouter: « Nous avons maintenant besoin de votre intervention à côté du Ministère de la fonction publique afin que nous soyons en possession de 24 ans de salaires et de primes de chômage. De 1990 à 2014, le parcours est très long et le bilan est très catastrophique, car, au moment où nous étions en exercice de nos fonctions d’ouvriers, nous avons des accidentés de travail des pieds coupés, des bras coupés, des corps brûlés et dont certains ont succombé n’ayant aucun secours en leur faveur ».
En réponse, le Ministre d’État secrétaire général à la présidence République de Guinée, Naby Youssouf Kiridi Bangoura, a écrit au Ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle, de l’emploi et du travail le 08 APR 2014: « je vous fais parvenir, pour études et toutes fins utiles, la sollicitation d’intervention de 171 anciens travailleurs de l’ex-Entreprise nationale d’électricité de Guinée (ENELGUI) », a rédigé le Ministre.
Quant-au Ministère de l’emploi, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a fait l’analyse sommaire de la situation des 171 travailleurs de l’Enelgui, à travers le numéro de référence : 0100/PRG/ ME/SGPRG/ du 08/4/14, avant de transmettre, le dossier à l’inspecteur général du travail Dr. Alia Camara, qui a son tour a adressé une correspondance à Monsieur le président du tribunal du travail.
« J’ai l’honneur de vous transmettre pour ” compétence et attribution” après tentative de conciliation à l’amiable prévue par les dispositions de l’article 389 du code du travail le dossier de l’affaire : les ex-employés d’Enelgui au nombre de 171 contre la direction générale ENELGUI », a fait savoir Dr Alia Camara.
Parlant de l’objet du litige, Dr. Alia Camara déclare : « Mise en disponibilité spéciale de 171 agents de l’ex- ENELGUI et paiement des droits.
En effet, après la tentative de conciliation à l’amiable entamée au niveau de l’inspection générale du travail entre les parties, le représentant de la société EDG répondant pour le compte de l’ex-ENELGUI n’a pas signé le procès verbal de non conciliation au motif qu’il n’est pas représentant de ENELGUI dissoute mais de l’EDG. Cependant les invitations adressées au Directeur Général d’EDG, ont été régulièrement répondues. En conséquence, je fais parvenir ledit procès-verbal de non conciliation pour attribution ».
Aux dires des anciens travailleurs d’ENELGUI, « le Ministère de l’énergie, la primature et autres départements sont au courant du dossier Enelgui couché dans les tiroirs sans succès. Et, cette sortie médiatique fait suite après plusieurs démarches ».
Il faut noter que ces travailleurs de l’ex-ENELGUI demandent à l’Etat guinéen la somme quatre vingt quinze milliards sept cent neuf millions sept vingt milles francs guinéens (95.709.720 000GNF), l’équivalent des salaires et primes des années de services.
Dossier à suivre
Daouda Yansané
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