Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ouverture du procès des massacres du stade du 28 septembre 2009 donne des idées aux guinéens. Tant et si bien que des crimes odieux perpétrés en Guinée et qui ont endeuillé de nombreuses familles ne se comptent plus. Il en est de même que le nombre de victimes des crises politiques.
Le procès contre le capitaine Moussa Dadis Camara et ses lieutenants sous le magistère du CNDD, sigle du conseil national pour la démocratie et le développement n’est pas bien compris par les guinéens. Et ce, pour cause.
Capitaine Moussa Dadis Camara reste dans la même prison et sur le même box des accusés que son bourreau, un certain Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, garde rapprochée qui avait attenté à sa vie le 3 décembre 2009.
Dans cette tragédie, plusieurs militaires avaient laissé leur peau pour sauver celle du capitaine Moussa Dadis Camara. C’est le cas d’un certain Joseph Makambo Loua, sa garde rapprochée.
Que dire des militaires tués le 5 septembre 2021, lors de l’arrestation du Président Alpha Condé? C’est la question qui taraude les esprits. Ils sont sans doutedes dizaines, soupire certaines sources.
Et si jusque là, Colonel Mamady Doumbouya et les siens ont tout fait pour ne pas que les victimes et parents de victimes parlent, il faut dire que les langues commencent à se délier. C’est le cas de la femme de Moriba Kourouma, le désormais défunt garde rapproché du Président Alpha Condé. Elle réclame le corps de son époux qui a selon elle droit à une sépulture digne de nom.
Elle n’est pas seule dans cette situation, puisque les enfants et épouses d’autres militaires tués le 5 septembre 2021, lors du coup d’État contre Alpha Condé réclament aussi justice. Face à cette situation, des langues se délient et à juste raison.
Il reste maintenant à savoir si le Colonel Mamady Doumbouya organisera aussi un procès pour connaitre la vérité à l’image du 28 septembre 2009 sur les massacres qui ont décimé la garde présidentielle du Président Alpha Condé ce 5 septembre 2021?
Guineelive