People climb over stadium fence in Conakry in this frame grab taken from September 28, 2009 footage. The death toll from a crackdown by Guinean security forces on opponents of the military junta has risen to 157, a local rights group said on September 29,2009, quoting hospital sources in the capital. Security forces on Monday opened fire on tens of thousands of protesters urging military ruler Captain Moussa Dadis Camara to step down, bringing broad international condemnation and the threat of sanctions from the African Union. REUTERS/Reuters TV (GUINEA POLITICS CONFLICT)

Ce  mardi, les parties au procès ont cherché à savoir si l’accusé Toumba était armé en allant au stade, s’il  était accompagné par ses hommes, le nom des responsables militaires qui était au stade, bref son degré d’implication dans les massacres.

En réponse, l’accusé affirme que c’est à la recherche du capitaine Moussa Dadis Camara dont il avait en charge la sécurité qu’il s’est retrouvé au stade.  Qu’il n’avait pas d’homme avec lui au stade Précisant de passage qu’il avait dissuadé Dadis et les militaires de se rendre au stade.

Pourquoi Toumba n’avais t-il pas démissionner de la fonction aide de camp, parce qu’il n’était plus suivi par Dadis ?

En réponse à  toutes ces  questions, l’accusé rétorque pour dire  que nous sommes dans l’armée où le mot démission n’est pas usité.  Avant de montrer son agacement face au mot « Toumba et ses hommes », arguant qu’il n’avait pas d’homme avec lui.

Les avocats de la partie civile sont revenus sur ses relations conflictuelles avec  Moussa Tiégboro camara,  Marcel et Pivi avant de faire observer à l’accusé que les crimes commis au stade constituent des crimes contre l’humanité.

Il n’en fallait pas plus pour que la défense de Toumba monte au créneau pour souligner avec force que leur client n’est pas renvoyer devant le Tribunal pour des crimes contre l’humanité.

Ajoutant que  toutes les parties au procès de se coller aux faits et à l’ordonnance de renvoi, conseil un autre avocat

Le ministère public s’est   aussi intéressé  à la question pour dire qu’il y a des principes à observer en matière de procès pénal. Ajoutant que le procès est à la phase de l’instruction définitive et qu’il n y a pas de sujet tabou. Soutenant mordicus qu’il y a la possibilité de requalifier les faits.

Les avocats de la défense qui n’entendaient pas de cette oreille  sont revenus à la charge pour indiquer que la partie civile et le parquet n’ont plus de recettes pour convaincre avec des questions qui n’ont rien à voir avec la procédure.

A  cette allure, enfonce un avocat, plusieurs accusés échapperont  au parquet, faute de preuves.

Le tribunal se colle à l’ordonnance de renvoi, tranche le Président du Tribunal, Ibrahim Sory II Tounkara qui affirme que le moment n’est pas arrivé pour aborder ses sujets.

Il invite la partie civile à ne poser  que des questions liées aux faits et rien que les faits.

Naby Camara pour Guineelive