Après la publication d’une liste de 187 personnes soupçonnées de détournement de deniers publics au préjudice de l’Etat et la polémique qui en a résulté avec des doublons et surtout  des personnes décédées, le cas de l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Claude Kory Koundiano, le Garde des sceaux est sorti de son silence.

Alphonse Charles Wright dans un entretien accordé à la télévision nationale au journal de 20H30  vendredi. Pour lui,  si l’on retrouve plus de  50 milliards GNF dans le compte d’une  personne décédée, alors que cette personne a occupé par le passé une parcelle de responsabilité, il n’avait pas fait autre travail qui pouvait lui procurer assez d’argent, il y a des raisons légitimes de s’interroger sur les  50 milliards GNF dans le compte, a laissé entendre le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme.

D’où cette question : il y avait-il plus de 50 milliards GNF dans les comptes des personnes décédées ? Surtout dans le compte de l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Claude Kory Koundiano sous la première législature du Président Alpha Condé, mort il y a quelques mois.

Guineelive vous propose un extrait de la déclaration du Garde des Sceaux, Charles Alphonse Wright.

« Des indices concordants laissent croire que les montants qui se trouvent sur ces comptes doivent être justifiés par ceux qui en sont les détenteurs. Ces comptes de facto seront considérés comme des comptes contenant des fonds détournés.

Par voie de conséquence, la justice prendra sa responsabilité conformément au code de procédure pénale.

L’Agent Judiciaire de l’Etat prendra la responsabilité au nom de l’Etat pour que ces comptes soient reversés au trésor public.

Lorsqu’on retrouve au niveau d’une personne décédée par exemple, un montant de 50 milliards de GNF, et que cette personne a géré une parcelle de pouvoir de l’Etat, à priori, nous ne disons pas que cet argent a été détourné ou qu’il provient de la corruption, détournement de deniers publics, il faut quand même mener des enquêtes en posant une seule question : est-ce que le revenu de cette personne par rapport aux ressources trouvées peut se justifier ?

Il revient à la personne et à ses ayants-droits de justifier afin que soit dissiper tout doute d’enrichissement illicite ».

Pour rappel, Alpha Condé et ses anciens cadres sont poursuivies pour des faits présumés de corruption, d’enrichissement illicite, blanchiment d’argen t de capitauxt, faux et usage de faux en écriture publique, détournement de deniers publics et complicité.

Almamy Kalla CONTE pour Guineelive

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