Dadis face aux questions roulants du parquet : »tous les leaders politiciens étaient dans la poche du Président Alpha Condé. »

Pour rappel, lundi, il a déposé devant le Tribunal criminel. Capitaine Moussa Dadis Camara  était ce mardi face aux questions du Tribunal et du parquet.

Et puisque lundi lors de sa déposition lundi, il avait déclaré qu’il ne répondra pas à certaines questions des avocats qui ne soient pas sur une feuille, papier rame qu’il avait brandit, le procureur de la République, près le Tribunal criminel, Algassimou Diallo a estimé pour sa part que les accusés n’ont pas de statut spécial. Vous êtes tous égaux et toutes les questions vous seront posées.

Capitaine Moussa Dadis Camara  était-il au courant de l’organisation de la manif du stade, répondant  par l’affirmative ajoutant qu’il ne s’était pas opposé, mais compte tenu de la date symbolique du 28 septembre, il a demandé le report avec la médiation des leaders religieux. Mais affirme Dadis, tous les leaders politiques étaient dans la poche du Président Alpha Condé.

Mais est-ce que ce ne sont  pas vos propos, si je veux, je me présente, si je veux je ne présente pas, personne n’est né militaire qui est à l’origine de votre divergence avec les forces vives ?

En réponse, l’accusé affirme que c’est par ce  Alpha Condé avait roulé tout le monde dans la farine.

Pourquoi n’avez-vous pas arrêté les tueries qui se commettaient et les commanditaires, quand vous avez été informé ?.

Pendant que ça tirait, il était impossible d’arrêter les militaires.

Alors,  vous n’avez rien fait  en votre qualité de commandant en chef des forces armées, affirme le procureur.

C’est parce que Toumba était puissamment armée, répond Dadis. Mais le 2 octobre à la pause des germes de fleurs à la place des martyrs, vous étiez ensemble avec Toumba, rétorque le parquet.

Pourquoi passer une couche de peinture sur le stade, alors que les traces du sang existaient encore ?

Je ne suis pas le directeur du stade, le directeur est mieux placé pour répondre

C’est vous qui êtes à la barre, le directeur du stade n’est pas là, recadre le président du tribunal criminel

Que savez-vous des recrus du camp de Kalia ?

Ce n’est pas le président qui recrute dans l’armée, c’est le ministre de la défense.

Poursuivant, Dadis affirme que c’est  le Ministre de la justice qui organise le procès, mais il n’est pas là, il a ses représentants

La  question du procureur sur la présence des recrus du camp de Kalia au stade

Dadis affirme, j’ai  appris, mais je ne peux pas confirmer.

Quelle est alors l’utilité de vos services de renseignement, interroge le parquet.

Et si les services de renseignement ne sont pas honnêtes avec vous, réplique Dadis qui, en parlant de ses déclarations dans les procès verbaux, s’emporte et hausse le ton.

Est-ce que les déclarations sont de vous, insiste le président du tribunal, elles ne sont pas de moi, alors calmez-vous, tempère le président Ibrahim Sory II Tounkara.

A la reprise des débats, l’avocat de Dadis, Me Jean Baptiste Jocamey Haba a demandé au tribunal de renvoyer les débats au lundi au motif que son client était encore malade et souffrant.

Le président du Tribunal a soumis cette demande au parquet qui n’a pu trouvé d’objection. Les débats sont renvoyés au lundi 19 décembre 2022 et nous y reviendrons