Même si des statistiques ne sont pas disponibles, ils sont nombreux les guinéens qui affirment que Conakry est la capitale la plus salle d’Afrique.
Vrai ou faux, en tout cas dans la capitale guinéenne, les ordures et autres immondices sont partout, y compris au pied du mur du palais Sékhoutouréah, le palais présidentiel de la Guinée.
Le palais Mohamed V qui sert à la fois de bureau et de logement pour le tombeur d’Alpha Condé le 5 septembre 2021 n’est pas en reste. Les ordures sont visibles partout.
Le problème, c’est que la décharge la gestion des déchets se pose avec acuité. Il en est de même que la décharge de la minière construite depuis plus de 60 ans, ne répond plus aux normes. Elle a même débordé dans les quartiers environnants avec des odeurs nauséabondes qui s y dégage.
Par le passé, les tentatives pour doter la capitale guinéenne d’un dépotoir ont toutes échouées. Un domaine trouvé dans la préfecture de Dubreka en haute banlieue de Conakry a été envahi par des constructions anarchiques.
Un autre domaine de plusieurs hectares trouvé dans la même préfecture a été morcelé et vendu. Et encore d’autres domaines, qui n’ont jamais servi de dépotoir.
Pendant ce temps, Conakry plomb sous le poids des ordures de toute sorte.
C’est dans ces conditions peu enviable pour ne pas dire peu catholique que le président de la transition, Colonel Mamady Doumbouya a de nouveau identifié un autre domaine, cette fois-ci dans la préfecture de Coyah, domaine situé à Kouria. Ce domaine de 96 hectares avec l’appui des partenaires au développement de la Guinée, comme la banque Mondiale sera bientôt viabilisé, selon des sources généralement bien informées.
Une fois les travaux terminés, le domaine servira de dépotoir central de Conakry pour débarrasser la capitale guinéenne de ses immondices.
Toujours est-il que les habitudes ont la peau dure au pays. Il en est de même que des promesses, parfois fallacieuses des dirigeants.
La question qui taraude alors les esprits est celle de savoir si cette fois-ci, Conakry aura son dépotoir au delà des promesses pour débarrasser la capitale de ses ordures.
Mohamed SOUMAH