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Pelé, la légende brésilienne du football, est mort à 82 ans

Pelé lors de la Coupe d’Afrique des Nations, en 2012, lors d’un match entre le Mali et la Côte d’Ivoire.03:09

Pelé lors de la Coupe d’Afrique des Nations, en 2012, lors d’un match entre le Mali et la Côte d’Ivoire. © Frank Fife, AFP

 

Le Brésilien Pelé, star planétaire du football et attaquant de génie qui a révolutionné la pratique du ballon rond, est mort jeudi 29 décembre à l’âge de 82 ans, après avoir lutté pendant plus d’un an contre le cancer.

 

Plus d’un demi-siècle après avoir posé les jalons d’une carrière hors norme, le roi Pelé n’est plus. « O Rei », de son surnom brésilien, est mort jeudi 29 décembre des suites d’un cancer du colon. Il avait 82 ans.

 

« Nous t’aimons à l’infini, repose en paix » a écrit sa fille, Kely Nascimento, sur Instagram, depuis l’hôpital Albert-Einstein de Sao Paulo où il avait été admis il y a un mois.

 

L’hôpital a précisé dans un communiqué que le décès avait été causé par « une défaillance multiple d’organes due à la progression de son cancer ».

 

Dès l’annonce de son décès, les réactions de personnalités du ballon rond ont fusé sur les réseaux sociaux. « Le roi du football nous a quittés, mais son héritage ne sera jamais oublié, repose en paix, Roi », a écrit en anglais sur Twitter la superstar du PSG et de l’équipe de France Kylian Mbappé, souvent comparé à Pelé pour sa précocité.

Trois Coupes du monde

Véritable légende du ballon rond, Edson Arantes do Nascimento, né le 23 octobre 1940 à Três Corações, restera dans l’imaginaire collectif comme le joueur ayant atteint les 1 000 buts. Entre 1956 et 1977, Pelé a multiplié les exploits et porté ses statistiques à 1 281 réalisations en 1 362 matches – des chiffres qui incluent des matches amicaux et non officiels.

 

C’est d’ailleurs sous la tunique blanche qu’il décrochera quelques-uns de ses plus beaux succès continentaux, notamment deux Copa Libertadores (1961, 1962) et une Recopa Sudamericana (1968).  

 

Mais Pelé, qui a également remporté à 11 reprises le championnat régional, n’était pas qu’un joueur de club. À son immense palmarès pauliste s’ajoutent 92 sélections avec le Brésil, sous le maillot duquel il a remporté trois Coupes du monde (1958, 1962 et 1970). Un fait unique pour un joueur de football.  

Un talent précoce 

Si, près de quarante ans après sa fin de carrière, c’est le palmarès du joueur qui revient de suite en tête, son éclosion précoce est sans conteste ce qui a forgé le socle de sa légende. Pelé n’a que quinze ans, en septembre 1956, lorsqu’il entre pour la première fois sur la pelouse de Santos, face au FC Corinthians. Un baptême du feu que le tout jeune espoir auréolé d’un tout premier but. 

 

Mais ce n’est que deux ans plus tard, en 1958, que la planète football découvre massivement le phénomène. Pelé, qui n’a que 17 ans, compte déjà plus de 100 buts au Brésil, ce qui lui permet de gagner sa place dans la sélection brésilienne pour le mondial en Suède. Durant les trois matches de poules de la Seleçao, il reste sur le banc mais, avec le soutien de ses partenaires, il finit par intégrer le onze titulaire lors des matches à élimination directe.  

 

La révélation est totale. Dès les quarts, Pelé inscrit son premier but en sélection face au Pays de Galles et, dans la foulée, en demies, il élimine la France en signant un magnifique triplé. Puis, en finale face à la Suède, le Brésil ne fait pas dans la demi-mesure. La Seleçao étrille le pays hôte 5-2, une victoire au cours de laquelle Pelé inscrira un doublé.  

Une carrière jalonnée de succès  

Le talent et le travail du jeune prodige lui permettront de connaître un parcours hors norme, qui sera marqué par les chiffres affolants, dont voici quelques exemples. À six reprises, il marquera cinq buts dans la même rencontre, mais il inscrira aussi trente quadruplés et 92 triplés. En 1964, il atomisera la défense de Botafogo en inscrivant huit buts dans le même match.  

 

Au terme d’une pige réussie au New York Cosmos, « O Rei » se retire en 1977 avec 27 titres collectifs à son palmarès et le souvenir d’un match de 1969 où, dans une ambiance indescriptible au Maracana, il inscrivit ce qui fut alors comptabilisé comme le millième but de sa carrière.  

 

Et même après avoir raccroché les crampons, Pelé a continué de briller. Il s’est vu attribuer le prix d’athlète du siècle par le Comité international olympique (CIO), puis le ballon d’Or d’honneur de la Fifa en janvier 2014. L’instance footballistique suprême a même décidé de lui attribuer le titre de meilleur joueur du XXe siècle, partagé avec l’Argentin Maradona.  

 

Des récompenses qui assoient le Brésilien un peu plus encore dans sa légende, même s’il aura connu les projecteurs hors des terrains, en tant que ministre des Sports du Brésil entre 1995 et 1998 et en dédiant une grande partie de son temps à sa mission d’ambassadeur pour l’ONU et L’Unesco à l’Éducation, l’Écologie et l’Environnement.  

 

Ce jeudi 29 décembre, après un long règne marqué par les conquêtes, le roi Pelé est mort… Vive le Roi ! 

Source: france24