Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année 2023 a été brutale pour une partie de l’opinion publique nationale. Les opérations de déguerpissement des occupants « dit » illégaux des domaines de l’Etat ont repris de plus belle dans la capitale guinéenne. Et Dieu seul sait, qu’ils sont nombreux les populations guinéennes qui se trouvent dans cette situation du moins inconfortable avec à la clef plusieurs milliers d’âmes qui ne savent pas à quelle maison se sauver, pardon se vouer.
Dès le début de cette année, les machines ont commencé à racler les maisons dans les cités de la Camayenne et Cameroun, non loin du pont du 8 Novembre dans la commune de Dixinn. Ce, après plusieurs sites dont certains ont commencé à recevoir des bâtiments comme la cité Donka.
A présent, une question taraude les esprits. C’est la cité emblématique de la SIG, sigle de la société immobilière de Guinée, qui est restée imprenable du temps du premier Président Ahmed Sékou Touré en passant par le Général Lansana Conté, Capitaine Moussa Dadis Camara ou encore Alpha Condé.
Alors question, Colonel Mamady Doumbouya va-t-il réussir là où ses prédécesseurs ont échoué ? C’est toute la question, d’autan plus que cette cité SIG est majoritairement occupée par une communauté à la quelle appartient le Président du CNDD.
En attendant, les complaintes ne manquent pas dans les Medias. Et tout porte à croire que les citoyens concernés par les opérations de déguerpissement ont choisi les antennes des Medias privés(sites internet, radio et TV) pour brandir soit des papiers démontrant qu’ils se sont établis légalement, qu’ils sont veuves, qu’ils sont nés là, qu’ils n’ont pas où aller, excusez du peu, la liste des complaintes est longue.
Tous les regards sont désormais tournés vers Colonel Mamady Doumbouya pour voir la SIG revenir à l’Etat.
Ousmane CISSE