Dans le procès des massacres du 28 septembre 2009, beaucoup de choses ont été dites à la barre. En somme, ce sont des mots contre des mots. Et ce ne sont pas les déclarations sur les péripéties de la prise du pouvoir par le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) qui nous dira le contraire.
Aboubacar Diakité, alias Toumba a-t-il aidé le capitaine Dadis Camara à prendre le pouvoir devant le Colonel Sékouba Konaté au moment des faits, le Général Mamadouba Toto Camara, Claude Pivi, entre autre.
En tout cas, ce 9 janvier lors de la reprise du procès après deux semaines de pause pour raison de congé de fin d’année, répondant à une question sur le Général Mamadouba Toto Camara, le capitaine Dadis Camara non sans gène a reconnu que Aboubacar Diakité, alias Toumba , tout comme beaucoup d’autres l’a aidé à prendre le pouvoir. Dadis a mis un accent particulier sur la contribution de Toumba, comme si la guerre lâche engagée entre eux depuis le début du procès était terminée. Les frères ennemis ont-il enterré la hache de guerre?
Et en récompenser, il a nommé Toumba au poste d’aide de camp. Ajoutant que c’était le parfait amour entre eux jusqu’ aux événements du 28 septembre, il a y a eu des problèmes entre eux.
Lisez plutôt : « Je ne voudrais pas aller dans ce sens, mais je suis obligé. Certainement ça ne va pas plaire à ses proches, parce que je suis tenu obligé de dire certaines vérités, quand bien même que je respecte son âme. Vous pensez, en toute sincérité que le Général Toto avait un sentiment pour moi ? en ma qualité de capitaine, la prise du pouvoir, non. Lui, le Général Sékouba et moi ? C’est par la grâce de Dieu… moi je suis venu aux affaires. C’était malgré lui qu’il était avec nous, parce qu’au départ, il était avec ses collègues généraux. Finalement, il les a quitté pour venir au camp Alpha Yaya. Ce jour, ses amis n’étaient pas contents dans la salle par rapport à l’attitude. Il s’est fâché. Bref, si le Général Toto parle comme ça, je me dis que le pouvoir tournait, c’est moi capitaine Dadis au pouvoir. Vous pensez qu’il était avec moi parce qu’il était avec moi ? Non. Vous pensez qu’il peut dire quelque chose ici qui puisse me dédouaner ? Il y a certaines choses que je ne peux pas dire, pour sa mémoire, sinon il y a des termes, je me réserve de les dire, parce qu’il a une famille. Mais ne me poussez pas à dire ces choses… Même quand tu meurs, tu as tes enfants, tu as ta famille. C’est dans ce contexte que je suis en train de résumer un peu. […] Ce qui est là-bas ne colle pas à la réalité. Est-ce que sa parole est une parole d’Evangile ? Non. »