On a suivi le passage du Premier ministre devant les conseillers du CNT. Bernard Gomou procédait à la déclaration de la politique générale du gouvernement. Seulement, après le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM) ne cache pas son pessimisme sur l’évolution de la situation économique en Afrique subsaharienne pour la période allant de 2023 à 2024.
A cet égard, ce nouveau rapport sur les perspectives économiques mondiales publié le 10 janvier, l’institution soutient que de nombreux risques notamment l’endettement élevé, l’inflation et l’insécurité alimentaire devraient peser sur les perspectives de croissance en Afrique subsaharienne. Sur ce, la Banque mondiale a revu à la baisse ses perspectives de croissance pour cette région avec un taux de 3,6 % en 2023 et 3,9 % en 2024, en régression. Ceci étant, d’autre inquiétudes sont soulevées. Il s’agit de savoir si Bernard Gomou a bien tenu compte de ces données, afin de se projeter. En tout cas, le Programme de Référence Intérimaire (PRI) fixe le cap de l’action publique sur les trois (3) années à venir (2023 – 2025). Et il a pour finalité de : décliner de manière opérationnelle, la feuille de route du Gouvernement en actions cohérentes dans les différents secteurs ; disposer d’un référentiel unique pour l’allocation des ressources budgétaires ; doter le Gouvernement, d’un sup- port de dialogue avec les partenaires au développement ; et définir un cadre de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des actions découlant de la Feuille de route.
Et mieux, l’incidence budgétaire du PRI évaluée en cohérence avec le cadrage macroéconomique élaboré sur la période de la Transition, est de à 90 000 milliards GNF, soit 10 227 millions de dollars des États-Unis (EU). Pour y arriver, l’Etat recourra aux instruments de politique économique dans le strict respect des équilibres macroéconomiques. Le principe de la soutenabilité sous-tendra la politique budgétaire.
De toute évidence, le PRI est conçu de sorte à maintenir le pays sur la trajectoire définie : par la Vision 2040 d’une Guinée émergente et prospère ; par les agendas internationaux de développement, à savoir les Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030, la Vision 2050 de la CEDEAO et l’agenda 2063 de l’Union Africaine (UA).
On verra bien avec ces mesures d’un jeu politico-sociale à somme nulle…
Source: kababachir.com