Ancien Ministre des Postes,  Télécommunication, des Transports et de l’environnement, Oyé Guilavogui était à la barre ce mercredi devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières.

Oyé Guilavogui est poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite, corruption et blanchiment de capitaux au préjudice de l’Etat.

Me Salif Béavogui son avocat  a évoqué la question préjudicielle sous-tendue par le fait que l’affaire est pendante devant la Cour Suprême. Il affirme que ce n’est ni le moment, ni le lieu d’évoquer cette affaire en attendant que la Cour suprême ne se prononce.

Dans sa narration des faits,  Me Salif Béavogui  parle de l’instrumentalisation de la CRIEF  et souligne avec force que c’est un procès politique ajoutant que le  fait que Oyé Guilavogui construit des mosquées ne constitue pas une infraction. Avant de demander à la Cour de ne pas statuer sur l’affaire.

Le parquet spécial de la CRIEF  est contre cette demande  qu’il qualifie de fantaisiste et dilatoire. Un prévenu ne peut pas relever appel pour s’opposer à son jugement, crois savoir le parquet qui se demande,  où sont passés les 50 millions de dollars affectés à la relance de la SOTELGUI, qui n’appartiennent pourtant pas à Oyé Guilavogui

Le  parquet spécial de la CRIEF  a demandé à la Cour de passer outre et d’ordonner les débats au fond.

Les avocats de la partie civile ballaient d’un revers de main  les arguments de la partie adverse.

Les charges sont suffisantes et la demande de la défense ne repose sur aucune base légale, souligne un avocat.

Il appartient à Oyé Guilavogui d’expliquer ce qu’il a fait des  50 millions de dollars affectés à la relance de la SOTELGUI , enfonce un autre avocat.
Le  président du tribunal Alhassane Mabinty Camara a annoncé le délibéré pour le 29 mars prochain.

 

Mohamed SOUMAH pour Guineelive