Procès du massacre du 28 septembre : à la barre, les déclarations François Lounceny Fall corroborent avec celles de Toumba
Après Bah Oury, c’est le tour de l’ancien Premier ministre et opposant François Louncény Fall de témoigner à la barre du tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la cour d’appel de Conakry.
Prenant la parole, l’ancien premier ministre dit être venu dire la vérité et non plus chargé quelqu’un dans cette affaire.
C’est pourquoi dans ses propos, il a dit :« Comme toutes les victimes de ce drame, j’ai attendu 13 années. Durant ces 13 années, j’ai souhaité vivement qu’il ait un procès. Aujourd’hui, c’est chose faite à la faveur des changements intervenus dans notre pays le 5 septembre 2021. Je me tiens devant vous monsieur le président non pour accuser une personne, je tiens à la préciser. Je viens ici pour témoigner. Je ne suis pas là non plus pour disculper une personne ni pour accuser. Je tiens à insister sur ces deux termes. Je viens ici aujourd’hui pour plusieurs raisons. D’abord par devoir envers toutes les victimes de ce drame. Des centaines de femmes qui ont été violentées, des centaines de personnes qui ont été assassinées, des milliers de personnes qui ont été blessées au cours de ce drame. C’est pour cela que je suis venu. Et je considère cela comme une obligation. Il était de mon devoir de venir ici pour dire à ce tribunal ce que j’ai vu, ce que j’ai vécu. Quand j’ai vu Toumba monter, pour moi, il venait nous arrêter. Il a demandé où sont les leaders, c’est ceux qui étaient derrière lui qui nous ont frappés. C’est ainsi qu’il est parvenu à nous extirper de là. C’est Toumba qui a sauvé notre vie. S’il ne nous avait pas sortis du stade, on aurait eu le même sort que les autres, le même sort que Cellou qui a aussi été sauvé parce qu’il avait joué le mort. Il nous a sauvé la vie en nous sortant du stade. A l’intérieur du stade, il a essayé de nous protéger. Là, je n’ai pas vu beaucoup d’activités de sa part. Mais, il nous a sortis. C’est à la clinique Ambroise que j’ai vu des altercations avec Marcel qui ne voulait pas qu’on nous soigne. Les gens qui sont venus de Kaleyah sont venus après nous. Mais mon chauffeur m’a confirmé après qu’il y avait un bus qui était venu, et que les gens y sont sortis ».
Alkhaly Condé pour Guineelive