La Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières n’arrive toujours pas à auditionner l’ancien Président de l’Assemblée nationale pour sa gestion.
Pour y arriver, le Président de la CRIEF en charge du dossier, Francis Kova Zoumanigui a finalement pris la décision d’interroger Damaro à la maison centrale où il est incarcéré pour détournement de deniers publics.
A présent, les choses s’accélèrent puisque un courrier a été adressé au régisseur de la maison centrale de Conakry à cet effet dans le cadre du traitement de son dossier judiciaire.
Selon le courrier, la démarche consiste à préparer une salle et/ou un lieu, c’est selon pour la tenue de l’audience de Amadou Damaro Camara.
Ainsi en a décidé la Cour en application de l’article 484 du code de procédure pénale, qui autorise un prévenu à être interrogé à son domicile ou dans la maison d’arrêt où il est détenu, s’il ne peut pas se présenter au tribunal ou à la Cour pour raisons de santé.
Un extrait du courrier: « de bien vouloir rendre disponibles une salle et/ou un lieu approprié pour l’audience prévue à cet effet, Monsieur Amadou Damaro CAMARA en vue de permettre à la Cour de ce siège de l’identifier, prendre connaissance physique de son état actuel de santé et, le cas échéant, l’entendre.
Dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, nous vous prions de bien vouloir rendre disponible le médecin traitant actuel dudit prévenu à l’effet de nous faciliter une meilleure compréhension de la description de son état pathologique tel que relevé dans le compte rendu médical »
Ce qui voudrait dire que la Cour se rendra à la Maison Centrale de Conakry le mardi 25 avril 2023 à 10h pour entendre Amadou Damaro Camara de manière publique, contradictoire et médiatisée souligne le Président audiencier.
Amadou Damaro Camara pour rappel est poursuivi pour détournement de fonds publics, enrichissement illicite, prise illégale d’intérêts, blanchiment de capitaux, corruption et complicité portant sur un montant de 15 milliards GNF.Il est poursuivis dans cette affaire avec Michel Kamano, Zénab CAMARA (tous anciens questeurs) et un citoyen de nationalité chinoise, Jun Suey Cheng qui avait bénéficié du marché de la construction de l’Assemblée Nationale.