Le moins que l’on puisse dire, c’est que la transition guinéenne s’enlise. Il est vrai que le Premier Ministre, selon la constitution est le garant du dialogue social. Mais en Guinée, on ne dialogue pas avec les adversaires, sous le magistère du Colonel Mamady Doumbouya, on dialogue avec ses amis, camoufflé sous le « label » de leaders politiques ou acteurs de la société civile avec une société civile à la solde de Dansa Kourouma du Conseil National de la Transition.
Mais pour le cas précis du chef du gouvernement guinéen, Dr Bernard Goumou, les choses semblent être mal embarquées et pour cause. Malin celui qui dira si le chef de la junte, Colonel Mamady Doumbouya se fixe pour objectif de quitter le pouvoir. Il ne pose aucun acte qui concoure à l’organisation des élections libres et transparentes.
Politologues et fins observateurs de la vie politique nationale l’on dit et marteler. Dans la Guinée de 2023, il est difficile pour ne pas dire impossible de parler de l’organisation d’élections sans des ténors de l’opposition qui ont pour noms, Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo. Que dire des activistes de la société civile surtout du FNDC, Oumar Sylla et ses compagnons d’infortune qui croupissent en prison depuis 8 mois ?
Que fait alors, Colonel Mamady Doumbouya pour rapprocher les lignes ?
En tout état de cause, le dialogue initié par le chef du gouvernement sans les leaders cités plus haut a du mal à trouver ses marques. Au contraire, on parle de projets de développement et non de l’organisation d’élections. Malin, celui qui dira la « boussole » qui guidera les guinéens vers des élections libres et transparentes.
Conséquence de cette situation, investisseurs, partenaires au développement de la Guinée attendent et observent, mais pour combien de temps encore, alors que la cherté de la vie a atteint des proportions inquiétantes.
Mohamed SOUMAH