« -Un père de famille sans plus de détail questionne : Qui est entré dans ma chambre ?

-Un membre de la maisonnée répond : C’est moi, mai je n’ai pas touché au miel.

Et le voleur de miel se dévoila tout seul… »

Ce gag du terroir ressemble à s’y méprendre à l’attitude de la présidence du Conseil national de la Transition (CNT) qui bouge comme un chat de gouttière depuis que guinee7.com a révélé, la semaine dernière, une série de décaissements, sans pièces justificatives, pendant que l’Assemblée nationale était dissoute.

Faire signer des articles à deux balles par des communicants déguisés en journalistes qui disent avoir interrogé des « sources bien introduites au CNT » pour décrédibiliser un journaliste – lire l’article ici – qui a non seulement pris la version de la présidence du CNT- et non une source bien introduite-, mais a aussi et surtout utilisé les conclusions d’un rapport d’audit commandité par l’institution, ne peut être assimilé qu’au fait d’un funambule.

Et comme la présidence du CNT se sentant morveuse, s’est mouchée, il est donc logique de lui poser un certain nombre de questions pour éclairer la lanterne des Guinéens.

-Pourquoi Dansa Kourouma, président du CNT, a commandité un audit et gardé par devers lui ses conclusions ?

-Quelle décision a-t-il pris suite à l’audit ?

-Quelqu’un connaissait l’existence de cet audit avant la révélation de guinee7.com, la semaine dernière ?

-Le gouvernement de la Transition s’est donné comme cheval de bataille la transparence et la lutte contre le détournement de derniers publics, pourquoi le président du CNT ne donnerait-il pas ce rapport d’audit à la CRIEF, surtout que certains Guinéens liés à la gestion de la 9è législature sont en train d’être jugés ?

-Le président du CNT peut-il attester qu’il ne sait rien des 2 milliards 393millions 280 mille, sortis le 31 janvier 2022- il était déjà nommé-, soit moins de 5 jours avant sa prise de fonction ? Cette somme a-t-elle été entièrement dépensée en quatre jours ?

– Selon la « source bien introduite au CNT » citée par l’article qui tresse des couronnes à l’institution, « cette histoire de cinq milliards ne concerne pas le CNT mais plutôt l’administration parlementaire de la 9eme législature qui a évacué les affaires courantes du 05 septembre 2021 au 05 février 2022 ». Alors question : cette administration composée essentiellement du DAF -qui y est encore en fonction-, et du secrétaire général- juste muté-, ont-ils été inquiétés ?

– Le chéquier se trouvant avec le DAF -toujours en fonction- qui était alors l’ordonnateur ?

-A-t-il oui ou non avalisé le journal de banque qui lui a été présenté par le DAF ?

-Peut-il attester qu’il n’était pas en contact avec l’administration chargée d’« évacuer les affaires courantes » dès qu’il a su qu’il devait être nommé au CNT ?

-N’est-il pas paradoxal de vouloir démontrer qu’on n’a rien en commun avec un compte et se targuer d’avoir fait fermer le même compte ? D’ailleurs le compte appartient à l’administration parlementaire, l’administration étant une continuité, pourquoi Dansa a-t-il créé un autre compte pour le CNT ?

Les réponses à ces différentes questions participeraient mieux à la moralisation de la gestion publique.

Source: Guinee7.com