Depuis l’avènement de la société de Téléphonie mobile, Orange-Guinée en 2006, des soupçons de corruption et de mauvaise gestion avec la bénédiction des cadres véreux ont toujours fait la une de l’actualité en Guinée.
L’audience de la Cour de Répression des Infractions économiques et financières de ce mercredi 26 avril 2023 n’a pas fait exception à cette règle.
Ainsi, au cours de son témoignage, Thierno Bah, ancien travailleur et syndicaliste de la SOTELGUI a levé un coin de voile sur les pratiques obscures de la société de Téléphonie mobile, Orange-Guinée.
Selon le syndicaliste, la société des télécommunications de Guinée a arrêté de fonctionner le 7 août 2012 à 6 heueres par manque de carburant. Depuis, la guinéenne des télécommunications n’a pas donné signe. Et les cadres véreux guinéens selon le syndicat de la SOTELGUI se sont donné la main pour brader les installations de la société nationale à la société de Téléphonie mobile, Orange-Guinée. Les infrastructures, les matériaux, les installations de la guinéenne des télécommunications sont utilisés par la société de Téléphonie mobile, Orange-Guinée, accuse le syndicat.
Plus loin, Thierno Bah, ancien travailleur et syndicaliste de la SOTELGUI affirme que chaque fin du mois, Orange-Guinée verse de l’argent aux cadres véreux tapis au département des Postes et Télécommunications au détriment des travailleurs de la SOTELGUI qui se meurent à petit feu. Ajoutant que sur les 1600 travailleurs de la société, « On est à près de 500 morts depuis le 7 août 2012 parce que quelqu’un qui n’a pas pu trouver de quoi manger je me demande quand il tombe malade comment il peut se soigner ».
Parlant des puces de la société qui se vendaient à prix d’or, le syndicaliste affirme que la SOTELGUI a toujours vendu la puce entre 15.000 et 54.000 GNF. Mais les cadres véreux de l’administration ont mis en place un système pour s’enrichir au nom de la société.
Actuellement première société de Téléphonie mobile en Guinée, Orange a toujours été accusée par les travailleurs de la SOTELGUI de se servir du patrimoine de leur société pour son fonctionnement.
Mohamed SOUMAH