En prison depuis le 15 décembre 2022, l’ancien Président de la Cour Constitutionnelle, artisan du troisième mandat est poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite, corruption, blanchiment d’argent et de capitaux et complicité.
La chambre spéciale de contrôle de l’instruction a statué ce jeudi sur l’appel contre l’ordonnance portant saisie immobilière.
Son avocat Me Facinet Soumah a tenté d’expliquer comment l’accusé a obtenu des biens immobiliers, notamment trois immeubles à Conakry et d’autres à Dakar.
Selon l’avocat, Mohamed Lamine Bangoura était payé à 75 millions GNF sans compter les autres avantages liés à sa fonction de Président. Sur les trois immeubles faisant objet de saisie, l’ancien Président de la Cour Constitutionnelle avait acquis deux immeubles avant sa nomination au poste de Président de l’institution, en 2009. Il aura alors fait des économies et s’endetter auprès des banques pour réaliser les immeubles, parole d’avocat.
Ajoutant qu’il a un Budget de plus de 20 milliards pour le fonctionnement de l’institution par an.
En outre affirme l’avocat, son immeuble de Dakar et les autres biens ne font pas partis de la présente procédure.
Ce qui n’est pas de l’avis du parquet spécial qui poursuit et reste déterminé pour démontrer que le salaire de l’ancien Président de la Cour Constitutionnelle ne le permet d’acquérir trois immeubles à Conakry, d’autres biens, comme des maisons, villas, immeubles, aussi bien à Conakry à travers la Guinée et à Dakar au Sénégal.
La chambre spéciale de contrôle de l’instruction a enfin renvoyé le dossier au 4 mai pour rendre sa décision.
Ousmane CISSE pour Guineelive