Alité à l’hôpital sino-guinéen,  l’inexécution du mandat d’amener pris contre Amadou Damaro Camara par le Président de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières a des explications.

Le procureur spécial,  Aly Touré a fait le diagnostic vital de l’ancien griot du Président Alpha Condé.  Le procureur demande  au président de la Cour  Francis Kova Zoumanigui,  plus de temps : « Depuis mardi dernier, le parquet a saisi les forces de l’ordre à l’effet d’exécuter le mandat d’amener qui a été décerné contre M. Amadou Damaro Camara. Il se trouve qu’il n’était pas à la maison centrale, mais encore hospitalisé à l’hôpital sino-guinéen. Puisque c’est un mandat dans lequel, il est dit :  ordre est donné à tout dépositaire des forces de l’ordre de prêter main forte à l’exécution du présent mandat, c’est pourquoi nous avons attendu la date d’aujourd’hui pour exécuter ledit mandat.

Lorsque les gardes pénitentiaires sont allés à l’hôpital, ils ont exhibé le mandat comme cela se doit, les médecins ont laissé libre court à l’effet d’extraire M. Amadou Damaro Camara et le mettre dans le pickup pour l’envoyer devant vous (président de la Cour). Sauf que le médecin traitant a attiré l’attention de la garde pénitentiaire sur l’état pathologique de M. Damaro.

ll leur a dit que le mandat est une décision de justice, il serait d’accord. Il ajoute qu’en tant que médecin, il a l’obligation de donner les paramètres vitaux du patient. C’est en ce moment qu’ils ont déroulé tout dans leur jargon. Lorsque les gardes m’ont remonté ça, j’ai tenu à échanger directement avec le médecin traitant pour savoir les difficultés liées à l’exécution du mandat.

Le médecin m’a dit : le patient a une glycémie actuelle de deux grammes alors que la normale c’est aux alentours de 1.1, 1.2 grammes. Il ajoute que la tension est très enlevée. Elle était 15.9 alors que la normale avoisinerait les 12.8. La saturation en oxygène était de 86 alors que dans les conditions normales, elle devrait être au-dessus de 95%. Voyant ces paramètres, le médecin dit que c’est une décision de justice, on ne s’oppose pas mais lorsqu’il y a des conséquences, à l’avenir on ne pourra pas en être responsable.

C’est alors que j’ai dit aux gardes, ramenez-le dans son lit et repliez pour que nous fassions connaître ces difficultés à la Cour. Mais j’ai tenu à demander au médecin qu’est-ce qu’il faut en ce moment pour le patient ? Il m’a répondu qu’il lui faut au moins un repos d’une semaine ».

Aux dernières nouvelles, la CRIEF va encore attendre un mois pour savoir si le célèbre patient Damaro est apte à se soumettre aux interrogatoires de la CRIEF.

Naby Camara pour Guineelive