Il ressemble étrangement à un certain Abou Camara. Lui aussi Ministre de la Justice, garde des Sceaux au début des années 2000. Il y a de cela plus de  20 ans que ce Ministre  sortait l’artillerie lourde contre  ses amis magistrats et les membres du gouvernement. C’était à Boké.
Ironie du sort, c’est dans la même ville appelée « Kakandé » que  Alphonse Charles Wright a aussi choisi pour sortir à son tour l’artillerie lourde contre ses amis magistrats dont la plupart sont aujourd’hui à la tête de l’Association des Magistrats de Guinée.
Répondant  au discours de l’Association des Magistrats de Guinée du 31 mai dernier devant le Conseil National de Transition,  Charles Wright ne parle pas de  « persécutions, de menaces et les chantages au décret effectués contre les Magistrats par le Garde des sceaux ».
Au contraire: « On vous dit que M. le Ministre de la Justice harcèle les magistratsCela se fera en prévoyant des textes de loi qui vont prévoir désormais que tout magistrat qui va être suspendu, dont la faute professionnelle sera avérée, il ne recevra pas son salaire. Je suis formel là-dessus. On ne peut pas continuer cela, il faut que le Conseil Supérieur de la Magistrature joue son rôle ». Soit.
Le Président de l’Association des Magistrats de Guinée, Mohamed Diawara actuellement aux Etats-Unis, appréciera sans doute.
Ce n’est pas tout car en compagnie du  gouverneur de la région de Boké,  Mamadou Camara, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Alphonse Charles Wright a aussi  conféré mardi, 13 juin 2023 avec la jeunesse de Boké.
S’adressant à la population avec des conflits domaniaux à n’en pas finir, le Ministre Alphonse Charles Wright a rappelé que la terre appartient d’abord à l’Etat, aux acheteurs et aux héritiers.
A Boké, le Ministre de la Justice a annoncé la mise aux arrêts des conseils de quartier à partir de lundi prochain, les invitant à ne pas voyager ou quitter le territoire national.
Il a aussi indiqué que les opérations de lotissement sont interdites jusqu’à nouvel ordre.
Pour le dire en un mot comme en mille, depuis qu’il a donné le nom de sa fille à la Maman du Colonel Mamady Doumbouya, Alphonse Charles Wright ne se donne aucune limite.
Dans le village de  Tabondeyah, face à la famille du jeune Mansour Bah décédé en prison à Boké le 2 juin dernier, Charles Wright compte désormais aller au delà de ce que la loi a dit:  » J’irai au-delà de ce qui est prévu » . Pauvre Guinée..
Almamy Kalla CONTE
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