Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous entamons la dernière semaine du procès des événements de septembre 2009 avant les vacances judiciaires.
Ce lundi, le tribunal criminel a continué l’audition des parties civiles avec le témoignage d’au moins trois victimes. Au camp militaire de la garde présidentielle de Koundara, c’était vraiment l’enfer pour les personnes arrêtées et envoyées dans ce camp.
Il fallait déjeuner mais pour le café, les détenus recevaient cinquante coups de m’attraques pour déjeuner jusqu’à une semaine. Ça se passait bien au camp Koundara après les tragiques événements du 28 septembre, selon les révélations faites ce lundi 24 juillet par une victime du nom de Mamadou Lamine Sall.
Il n’a pas été arrêté au stade, mais ils étaient à la recherche d’un ami boucher qui a disparu depuis le drame du stade. C’est ainsi qu’un militaire a proposé de les aider. Mais une fois au camp Koundara, ils ont été mis aux arrêts et soumis aux traitements inhumain et dégradant avec des bastonnades comme déjeuner. Le nom de l’accusé Paul Mansa Guilavogui est revenu à plusieurs reprises comme l’un des tortionnaires du camp.
Mamadou Chérif Bah, très jeune à l’époque à suivi la foule au stade. Il a reçu une balle dans le pied. Il fut sorti du stade et la croix rouge l’embarqua pour l’hôpital Donka. Mais face à la furie des militaires qui ont investi les lieux, les médecins lui ont conseillé de communiquer le numéro de ses parents pour qu’ils viennent le chercher. Ce qui fut fait la nuit. Il passa plusieurs mois de traitement.
Le tailleur Ibrahim Diallo fut aussi porté par la foule dans une ambiance carnavalesque. Tout en relatant les propos du colonel Moussa Tiégboro Camara à la foule, il affirme avoir subi des traitements inhumains et dégradants avant de se confondre aux morts.
Dans les explications, il a montré la Une du journal La Lance avec sa photo parmi les morts et les habits qu’il portait ce jour du 28 septembre au stade
C’était le résumé de la journée des audiences criminelles.
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