Contrairement aux autres, Kadiatou Barry a témoigne par procuration puisque son mari est paralysé à la maison suite aux événements du 28 septembre 2009. Dans ce témoignage, la dame a donné toute les explications concernant son mari dans cette affaire.

Lisez plutôt: « Moussa Bella Barry, NDLR: mon mari m’a dit qu’il va à la SIG. Je lui ai dit : d’accord, mais ne durez pas. Quelques instants après, il m’a appelé pour me dire qu’il part au stade avec son groupe. Je lui ai dit : d’accord, mais ne durez pas. Et depuis ça, je n’ai pas eu de ses nouvelles. Je suis restée à appeler son téléphone jusqu’après la prière de 14 heures, en vain. Je suis restée dans cette inquiétude jusqu’à 17 heures, j’ai vu un groupe venir. Il détenait une carte d’identité et a demandé qui est la femme de Moussa Bella, j’ai répondu : c’est moi. Ensuite, j’ai interrogé : est-il mort ? Ils ont dit : non, mais on l’a déposé à la clinique Samoura… Et, quand je suis allée à la clinique, j’ai trouvé qu’il était en crise et ensanglanté. On est resté une semaine dans cette clinique, et Dr Samoura nous a dit d’aller à Donka. Une fois à l’hôpital Donka, on a fait la radio, on nous a dit que son bras est fracturé. Nous avons plâtré ce bras et nous sommes rentrés chez nous. On a passé deux à trois mois à la maison. Et, quand on est revenu à l’hôpital Donka, ils ont enlevé le plâtre, la fracture était toujours là. On a défilé une année à Donka, mais ce bras ne s’est jamais rétabli. Et, la tension est venue s’ajouter à cette fracture pour le paralyser complètement. Actuellement, il ne peut rien. C’est moi qui fait tout pour lui. Il y a trois ou quatre ans qu’il est dans cet état… Mon mari était valide quand il partait au stade et il est revenu handicapé. Il a été battu et laissé pour mort au stade », a expliqué madame Kadiatou Barry.

Alkhaly Condé