L’ancien Directeur général du fonds d’entretien routier, Souleymane Traoré a été situé lundi 31 juillet sur son sort. Il a été retenu dans les liens de la culpabilité par la  Cour de Répression des Infractions économiques et Financières (CRIEF) qui  a ordonné le 31 juillet 2023, la confiscation au profit de l’État guinéen, de certains versements effectués dans les comptes bancaires.

L’ancien  directeur général du Fonds d’entretien routier  a été reconnu coupable des  »faits de corruption d’agents publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux ». a propos, il a été condamné à 18 mois de prison dont 11 assorti de susrsis et les comptes bancaires ci-après seront saisis :

-Compte numéro 730 89 195 Gnf :  six milliards six cent quatre-vingt-dix-huit millions au titre des versements du 1er novembre 2019 au 06 mai 2021 ouvert dans les livres d’Ecobank Guinée SA.

-Compte numéro 730 80 30 555 en dollars us : soit 877.589.2 dollars us au titre des versements de la période du 11 novembre 2019 au 20 mai 2021 ouvert dans les livres d’Ecobank Guinée SA

-Compte numéro 40 00 30 81/32 53 01 18 :  71. 730 euros, versement du 24 janvier 2020, ouvert par Souleymane Traoré au nom de Fanta Traoré dans les livres de la Banque islamique.

En outre, Souleymane Traoré  va  payer à  l’État guinéen  1 milliard GNF  à titre de réparation pour  préjudice confondu.

Ledit montant sera prélevé sur celui des deux milliards consignés à la banque centrale de la République de Guinée à titre de cautionnement.

La CRIEF a en outre  ordonné la levée principale sur les comptes bancaires ci-dessous :

-Compte numéro 09 942-10 38 25 en dollars Us et en Gnf ouvert dans les livres de la BICIGUI SA, actuel VISTA Gui au nom de Souleymane Traoré,

Compte numéro 004 381-225 30 127 GNF ouvert dans les livres de la banque islamique de Guinée SA. Et le Compte Numéro 73 08 01 78 04 GNF ouvert dans les livres d’Ecobank Guinée SA.

Pour Oyé Guilavogui, l’ancien Ministre des Postes et Télécommunications et de l’environnement, sa  demande de mise en liberté provisoire a été de nouveau rejetée, lundi 31 juillet par  la chambre du jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières.

Le juge Alhassane Mabinty Camara a fait savoir que la cour rejette sa demande et renvoie l’affaire au 11 octobre prochain pour la commission d’office d’avocats et la suite des débats.

Par contre, la CRIEF a été beaucoup plus clémente envers le médecin-général à la retraite, Remy Lamah,  ancien Ministre de la Santé qui  était poursuivi en compagnie de la société SOGUIMAP, pour des faits présumés de « corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics et complicité », par la société chinoise ZMC, alors chargée de la fourniture à la Guinée des produits pharmaceutiques, obstétricaux et néo-nataux de soins d’urgence pour les femmes et les bébés.

Après plusieurs mois de débats, la Cour de répression des infractions économiques et financières(Crief),  à travers le Président de la chambre de jugement, Francis Kova Zoumanigui a notamment décidé:  « Sur l’action publique, la Cour renvoie le général Remy Lamah et la société SOGUIMAP Sarl, représentée par madame Rash Pauline Bakoline Kolié, des fins de la poursuite pour des faits de corruption et complicité de corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics et complicité, non établis à leur égard. 

Sur l’action civile, il reçoit les constitutions des parties civiles de l’Etat guinéen, représenté par l’agent judiciaire de l’Etat et de la société ZMC, représentée par monsieur Mamadou Pathé Sow, déboute l’Etat guinéen de toutes leurs prétentions respectives comme non fondées. Met les frais et dépens à la charge de trésor public et de la société ZMC, représentée par Mamadou Pathé Sow.

Ordonne la publication de la présente décision au journal officiel de la République aux frais partagés du trésor public ZMC représentée par Mamadou Pathé Sow. Le tout en application des articles 66 du code pénal ; 4, 544, 551 du code de procédure pénale… ».

A n’en pas douter, il faut attendre les vacances judiciaires pour voir les pré-bandes des autres dossiers et la suite des autres .

 

Mohamed SOUMAH