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Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou du parti UDRP : « cette intervention militaire au Niger est nécessaire et   une urgence  indiscutable »

Le président du parti UDRP et membre de l’ANAD, Dr Edouard Zoutomou  Kpoghomou  a accordé cette semaine  une interview exclusive  à notre Reporter. Au cours de laquelle, le recalé de la présidentielle d’octobre 2020 s’est largement penché sur certaines actualités qui défraient la chronique en Afrique de l’Ouest notamment, sur le coup de force survenu dernièrement au Niger renversant le président Bazoum de son pouvoir par le général de sa garde présidentielle. L’intervention militaire au Niger envisagée par la CEDEAO pour un éventuel rétablissement rapide à l’ordre constitutionnel etc…

 Guineelive.com : votre réaction sur le coup de force survenu dernièrement   au Niger renversant le président Bazoum de son pouvoir par le général de sa garde présidentielle ?

 Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou : Franchement, je ne vois pas les raisons valables de ce coup d’Etat au Niger. Je ne vois pas sa raison d’être. Je pense que la CEDEAO doit faire sortir maintenant et en urgence ses muscles pour mettre fin à ces coups de forces dans la sous-région ouest africaine. Parce qu’ils sont en train de noyer la démocratie au sein des pays de l’Afrique de l’Ouest. Et, je trouve cela aberrant à plus d’un point ces coups de force récurrents dans notre sous-région. Cette junte nigérienne n’a donné aucune raison valable qui se serait que selon elle, l’insécurité causée par les terroristes au sahel. Je souhaite mordicus que la CEDEAO sanctionne avec sa dernière énergie les putschistes du Niger , afin qu’ils cèdent le pouvoir  au civil.

A ce propos, cette CEDEAO veut une intervention   militaire   au Niger si dans une semaine, ces putschistes ne ramèneraient pas le président Bazoum à son pouvoir ?

Je pense que la CEDEAO est en train de prendre maintenant sa responsabilité qu’elle avait oubliée. Pour moi, cette intervention militaire au Niger est nécessaire et une urgence indiscutable pour déloger ces putschistes. A cet effet, j’encourage la CEDEAO de prendre son bâton de commandement pour mettre fin à ces atrocités que nous sommes en train de vivre dans la sous-région et qui mettent dans une mauvaise posture notre démocratie. Mais, je pense que cette intervention militaire au Niger est le dernier recours. Dans le cas, s’il arriverait   que ces putschistes refuseraient d’obtempérer aux ordres de la CEDEAO pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays. Par ailleurs, il est temps pour ces putschistes de revenir aux meilleurs sentiments   avec la CEDEAO, en donnant ce qui appartient à César. Bazoum est un président démocratiquement élu et ils ne peuvent pas le renverser comme ça sans motif valable.

Mais qu’est-ce que tu en dis lorsque le Mali, le Burkina Faso et la Guinée déclarent la guerre aux pays qui s’attaqueraient  militairement  au Niger ?

Pour cela, il faudrait que je vous dise mon journaliste, ce sont les mêmes oiseaux du même plumage qui se promènent ensemble. Donc pour moi, ce n’est pas étonnant que ces trois pays de la sous-région notamment, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée étant sur les mêmes longueurs d’onde font ces mêmes déclarations farfelues pour défier les sanctions de la CEDEAO contre les putschistes nigériens. Parce qu’ils savent que sur ces sanctions émises par la CEDEAO vont plier les meneurs   de ce coup d’Etat au Niger, ils en seront les prochaines cibles. C’est pourquoi, ils tiennent de telles déclarations pour soutenir leurs amis putschistes nigériens parce qu’ils en sont aussi.

L’un des grands baobabs de la politique ivoirienne qui est le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié qui vient de s’éteindre à l’âge de 89 ans ce mardi dernier dans une clinique renommée d’Abidjan. Votre sentiment ?

Je dirai que c’est vraiment dommage que la Côte d’Ivoire ait perdu ce grand homme politique en la personne d’Henri Konan Bédié à l’âge 89 ans. A cet effet, je profite de cette occasion que vous m’offrez pour présenter mes condoléances les plus attristées à sa famille politique le PDCI-RDA et aux ivoiriens.  Je sais que le défunt Henri Konan Bédié avait succédé à la présidence ivoirienne en 1993 lors de la mort de son père Félix   Houphouët Boigny et ensuite, il a été renversé en 1999 par les militaires. Donc, paix à son âme. Voici ce que je peux dire de ce feu géant de la politique ivoirienne.

 Propos recueillis par Léon KOLIE