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Niger : la junte ouverte « au dialogue », affirme la délégation religieuse nigériane

Des chefs religieux musulmans nigérians sont rentrés à Abuja après avoir rencontré des responsables de la junte à Niamey. Le président nigérien, Mohamed Bazoum, retenu dans sa résidence présidentielle à Niamey depuis le coup d’État qui l’a renversé le 26 juillet, a quant à lui « eu la visite de son médecin », a indiqué l’un de ses proches à l’AFP. Voici le fil du 13 août 2023.

 

15 h 19 : la junte militaire ouverte au « dialogue » pour résoudre la crise, selon la délégation religieuse nigériane

Les chefs religieux musulmans nigérians, arrivés samedi à Niamey, ont appelé « au dialogue » pour résoudre la crise nigérienne. Selon la délégation, la junte militaire s’est dite prête à utiliser la voie diplomatique avec la Cédéao.

 

Les dignitaires religieux nigérians ont été reçus par le général Abdourahamane Tiani, qui leur a assuré que la porte était ouverte pour « la diplomatie et la paix », ont-ils déclaré à leur retour à Abuja, la capitale du Nigeria

 

9 h 44 : la junte nigérienne demande un soutien à la Guinée-Conakry

Une délégation de la junte au Niger a été reçue à Conakry par les autorités militaires guinéennes auxquelles elle a demandé « un soutien renforcé pour affronter les défis à venir », alors que le pouvoir militaire à Niamey est sous la menace d’une intervention ouest-africaine, a rapporté la télévision publique guinenne.

 

Le chef d’État guinéen, le colonel Mamadi Doumbouya, dont le régime est également issu d’un coup d’État en septembre 2021, s’est entretenu samedi à Conakry avec cette délégation conduite par le général Moussa Salaou Barmou.

 

Le général Barmou a déclaré être venu « remercier les autorités guinéennes pour leur soutien au CNSP [Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, qui a pris le pouvoir au Niger] pendant ces moments difficiles que traverse le Niger ».

 

9 h : Kathleen FitzGibbon, nouvelle ambassadrice américaine ?

Le nom de Kathleen FitzGibbon, actuellement numéro 2 de la diplomatie américaine à Abuja, a été proposé par Joe Biden dès le printemps dernier. Comme la législation l’impose aux États-Unis, elle a été confirmée par le Sénat le 27 juillet, soit le lendemain du putsch, rappelle notre correspondant à Washington, Matthieu Mabin. C’est précisément cela qui alimente les commentaires des spéculateurs.

 

Certes, les États-Unis sont attachés à leur base militaire au Niger, mais pas au point de renier les principes fondateurs de la démocratie américaine en offrant une quelconque forme de crédit public aux putschistes », insiste-t-il.

 

Si la nouvelle ambassadrice devait prendre ses fonctions la semaine prochaine – l’information n’a pas été confirmée –, elle ferait sans lettre de créance. « Elle ne s’adressera pas aux nouveaux hommes forts de Niamey pour autre chose que pour réclamer le retour du président démocratiquement élu [Mohamed Bazoum] », achève Matthieu Mabin, ajoutant que sur ce point, Paris et Washington sont sur la même ligne.

 

 

8 h 44 : confirmation de l’arrivée d’une médiation de chefs religieux nigérians à Niamey

Des chefs religieux musulmans nigérians sont arrivés à Niamey pour rencontrer des responsables du régime militaire avec l’accord du président du Nigeria Bola Tinubu, a appris l’AFP de sources proches du régime nigérien et de la délégation.

 

Le résumé de la semaine

France 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

 

Cette délégation de chefs religieux est dirigée par le Sheikh Bala Lau, le chef d’Izala, un mouvement islamique d’inspiration salafiste, au Nigeria. Une source proche de la délégation a confirmé à l’AFP cette « mission de médiation » menée avec l’accord du président Tinubu, également président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Son objectif est « d’apaiser les tensions créées par la perspective d’une intervention militaire de la Cédéao », selon cette source.

 

L’essentiel de la journée du 12 août

Une réunion clé de la Cédéao sur le déploiement d’une force pour rétablir le président Mohamed Bazoum, a été reportée sine die.

 

Cette réunion, initialement prévue le 12 août à Accra, a été repoussée pour « des raisons techniques », selon des sources militaires régionales.

 

Séquestré dans sa résidence présidentielle à Niamey depuis un coup d’État qui l’a renversé le 26 juillet, le président nigérien Mohamed Bazoum a « eu la visite de son médecin », a indiqué un de ses proches à l’AFP, quand les inquiétudes concernant son sort se multiplient.

 

Avec AFP et Reuters