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Mali : l’artiste Salif Keïta nommé conseiller spécial du chef de la junte militaire au pouvoir

Malgré ses 73 ans, l’artiste malien se rapproche encore davantage de la junte militaire au pouvoir en étant nommé « conseiller spécial » du chef de l’État du Mali.

Figure célèbre de la scène afropop et de la World Music l’artiste malien de 73 ans fait un pas de plus vers la junte militaire au pouvoir depuis 2020.

GULSHAN KHAN / AFP

Figure célèbre de la scène afropop et de la World Music l’artiste malien de 73 ans fait un pas de plus vers la junte militaire au pouvoir depuis 2020.

 

Une semaine après l’annonce de sa démission d’une assemblée mise en place par les militaires, la star malienne de la musique Salif Keïta a été nommée conseiller du chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, indique un décret publié ce lundi 14 août dans la soirée.

L’artiste fait partie d’une liste de cinq personnes nommées « conseillers spéciaux » du chef de l’État malien, détaille ce décret daté du 11 août. Le texte ne précise pas quel rôle est dévolu à Salif Keïta.

Grand nom de l’afropop et de la World Music, Salif Keïta est connu pour son engagement politique, mais depuis l’avènement des colonels à la suite d’un putsch en 2020, il s’est surtout illustré par son soutien à la junte.

À 73 ans, Salif Keïta a exprimé publiquement son adhésion au discours de souveraineté des autorités. Il a ouvertement réclamé il y a quelques mois le départ de la mission de Casques bleus de l’ONU (Minusma), depuis officiellement annoncé par le Conseil de sécurité des Nations unies.

 

Quelques jours avant cette nouvelle nomination de l’artiste, il avait pourtant démissionné d’une assemblée mise en place par les militaires au pouvoir et tenant lieu d’organe législatif.

 

« Je viens par la présente vous soumettre ma démission à compter du 31 juillet 2023 en tant que membre du Conseil national de transition pour des raisons purement personnelles », disait-il dans sa lettre de démission. « Je resterai toujours l’ami incontesté des militaires de mon pays », disait-il dans sa lettre de démission lue à la tribune par un officiel.

 

Le Mali est en proie depuis 2012 à l’expansion jihadiste et à une crise multidimensionnelle profonde. Les violences parties du nord se sont propagées au centre du pays ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins. Au Niger, un coup d’État militaire a d’ailleurs eu lieu fin juillet. D’ailleurs, le président du Niger Mohamed Bazoum est toujours retenu par les putschistes, plus de deux semaines après la prise de pouvoir des militaires.

Par Le HuffPost avec AFP