Les facilitatrices du cadre de dialogue inter-guinéen rencontrent les principaux responsables des coalitions politiques et les plateformes de la société civile ayant pris part aux rencontres initiées par elles. L’objectif est de discuter autour du décret « polémique » concernant la nomination des chefs de quartiers et des présidents des districts. A cet effet, des rencontres avec les principaux acteurs du cadre de dialogue inter-guinéen sont prévues du 22 au 26 août 2023.

Pour le coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée, Abdoul Sacko, leur plateforme ne va pas assister à ces rencontres. Selon lui, « les facilitatrices ont l’intention d’expliquer aux acteurs sociaux qui ont pris part au prétendu dialogue inter-guinéen en vue de leur expliquer davantage ceux à quoi ils avaient tous souscrit. Donc, ce n’est pas une rencontre qui concerne le forum des Forces Sociales de Guinée. »

Par ailleurs, réagissant ainsi au décret sur la désignation des chefs de quartiers, Abdoul Sacko, estime que c’est une façon pour le CNRD de manifester sa volonté de garder le pouvoir aussi longtemps que possible.

Sans langue de bois, cet acteur de la société civile pense qu’en appliquant ce décret, « la stratégie serait de dire à ces responsables, de prendre leurs responsabilités parce que leurs intérêts en dépendent. Ainsi, autant que ces derniers feront relayer le sentiment à la population que le CNRD doit rester pour une raison ou pour une autre, autant leur survie en tant que responsable de quartier en dépendront. Deuxièmement, c’est aussi regarder à travers cette machine, dans quelle limite possible après avoir fait perdurer la transition, faire nommer par des prétendues élections des hommes et femmes à l’effet de gérer le pays par procuration après la transition.

 Alors que, la [plus belle] manière de développer un pays, c’est d’intéresser la population à la base aux affaires de l’Etat. Et pour cela, il faut qu’elle puisse s’identifier d’abord aux responsables qui doivent agir et parler à leurs noms. Et cela ne passera que si ceux-ci sont choisis à travers des élections quel que soit le mode.

 Nous, au niveau de la société civile d’ailleurs, même le fait de nommer un responsable des quartiers au prorata des voix gagnées par les listes de candidatures aux élections locales, nous avons pensé à l’époque que, c’était une forme de réduire le champ de pouvoir des citoyens« , a-t-il indiqué déplorant au passage que les facilitatrices donnent l’impression de s’être transformées en un instrument parfait pour le déroulement de cet agenda du CNRD.

Par conséquent, il réitère qu’en aucun cas, le FFSG ne pourra s’asseoir autour d’une table avec qui que ça soit, « pour parler de la réduction de cette portion de pouvoir que le code électoral de 2010 confère aux citoyens« . C’est pourquoi, les acteurs de la société civile réunis au sein de cette plate-forme, entendent par voie de conséquence, mettre à l’épreuve la cour suprême en la saisissant en tant que citoyens guinéen, pour cette violation de droit.

Source : Guineenews