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Un consortium mondial identifie un nouveau facteur de risque génétique chez les populations africaines

  • L’analyse de cohortes croisées a révélé un nouveau variant du gène GBA1associée à un risque plus élevé de Parkinson chez les personnes d’ascendance africaine
  • Les résultats proviennent de cohortes nigérianes et américaines qui ont contribué au Global Parkinson’s Genetics Program (GP2), un effort mondial pour améliorer la compréhension de la génétique de la maladie de Parkinson, y compris dans les populations traditionnellement sous-représentées dans la recherche
  • Cohortes et consortium soutenus par l’initiative Aligning Science Across Parkinson (ASAP) et la Fondation Michael J. Fox pour la recherche sur la maladie de Parkinson (MJFF)
  • Implications pour les thérapies déjà utilisées dans les tests humains ciblant la voie GBA1et le potentiel de nouvelles approches thérapeutiques.
  • Au moment de la publication d’un article dans The Lancet Neurology, le Global Parkinson’s Genetics Program (GP2) annonce la découverte d’un variant génétique qui augmente le risque de maladie de Parkinson (MP) chez les populations africaines et d’ascendance africaine – une première qui pourrait révolutionner le traitement de cette population mal desservie et qui témoigne de la nécessité et de l’impact d’une approche internationale de la recherche génétique. Le variant du gène GBA1 a été identifiée par des chercheurs du GP2, dirigés par les National Institutes of Health (NIH) des États-Unis, l’Université de Lagos au Nigeria et l’University College de Londres (UCL). Le GP2 est un programme de ressources de l’initiative Aligning Science Across Parkinson’s (ASAP) financé par la Sergey Brin Family Foundation et mis en œuvre par la Fondation Michael J. Fox pour la recherche sur la maladie de Parkinson (MJFF).

« Il s’agit d’une découverte historique et de la première réalisation de notre objectif avec GP2 – fournir une compréhension globale de l’architecture génétique de la maladie de Parkinson – qui nécessite l’inclusion de populations traditionnellement sous-représentées dans la recherche », a déclaré Ekemini Riley, PhD, directeur général d’ASAP. « Le GP2 a fait considérablement progresser la pratique consistant à rassembler judicieusement les données des cohortes, dans les différents pays et continents, d’une manière qui a conduit à cette percée majeure, qui continuera d’accélérer la découverte et jettera les bases de nouvelles thérapies pour améliorer la vie des personnes vivant avec la maladie. Nous remercions les participants d’avoir partagé leurs données biologiques. Nous remercions également les investigateurs principaux du GP2 pour leur vision et la communauté de chercheurs pour leur engagement envers la science ouverte. »

La découverte d’un nouveau variant du gène GBA1 est issue d’une évaluation complète à l’échelle du génome, la première du genre, menée par le GP2 chez 1 488 personnes atteintes de MP et 196 330 volontaires témoins africains et d’ascendance africaine. La plupart des participants faisaient partie (i) du Réseau nigérian de recherche sur la maladie de Parkinson, (ii) de l’étude américaine Black and African American Connections to Parkinson Disease (BLAAC PD), et (iii) de la communauté de recherche 23andMe. L’analyse des données génomiques a été menée par des scientifiques du NIH CARD (Center for Alzheimer’s and Related Dementias). Soulignons la contribution d’autres cohortes liées au GP2.

  • Le Réseau nigérian de recherche sur la maladie de Parkinson fait partie de l’International Parkinson’s Disease Genomics Consortium (IPDGC) Africa, une collaboration de cohortes dans 12 pays qui vise à accroître la compréhension scientifique de la maladie de Parkinson chez les Africains. L’IPDGC-Africa est financé en partie par la MJFF.
  • L’étude BLAAC PD est une étude transversale recueillant un échantillon de sang ou de salive et des données cliniques auprès des Noirs et des Afro-Américains. L’étude BLAAC PD a été récemment étendue à six sites aux États-Unis ; elle est financée par l’ASAP et mise en œuvre par la MJFF.
  • La plupart des participants provenaient de la cohorte importante de la société de biotechnologie 23andMe, qui propose une analyse du code génétique aux particuliers. Cette cohorte est composée de personnes qui ont consenti à fournir leurs données pour une utilisation dans des études de recherche variées.

« L’étude de la génétique chez les personnes d’origine européenne a conduit à une vague d’approches thérapeutiques en développement », a déclaré Mie Rizig, MD, co-auteur du document The Lancet Neurology, coordinateur principal de IPDGC-Africa et chercheur clinique senior à l’UCL. « En organisant les données génétiques des populations africaines et en contribuant à des ensembles de données complémentaires avec le GP2, nous espérons que les résultats indiqueront que ces thérapies ont une application plus large ou mettront en évidence de nouvelles cibles pour une prochaine génération de stratégies. »

Le GP2 valorise les investissements antérieurs dans la recherche génétique mondiale

Le GP2 recueille et analyse des données mondiales et des échantillons de cohortes existantes – patients atteints de la maladie de Parkinson et volontaires témoins – puis rend ses données disponibles dans le monde entier pour des études supplémentaires sur la génétique de la maladie de Parkinson. Le programme s’associe à plus de 140 cohortes réparties dans 58 sites.

« En tant que chercheurs et cliniciens, notre responsabilité commune est de nous assurer que la science de la maladie de Parkinson est représentative de toutes les communautés du monde », a déclaré Njideka Okubadejo, MD, professeur de neurologie à l’Université de Lagos, Collège de médecine. « Ce résultat relatif au gène GBA1 est une étape vers cet avenir, où le domaine de la recherche priorise, apprend et traite toutes les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. »

L’ASAP a lancé le GP2 en 2019, s’appuyant sur les efforts de financement précédents de la MJFF pour élargir l’étude de la génétique mondiale dans les populations traditionnellement sous-représentées dans la recherche. Dès 2004, la Fondation Michael J. Fox a soutenu les consortiums mondiaux de génétique Edmond J. Safra pour générer et partager des données génétiques dans des populations internationales variées. Aujourd’hui, le GP2 s’associe à plus de 140 cohortes du monde entier pour rassembler, générer et partager des données afin de découvrir de nouvelles perspectives et similitudes.

« Le domaine de la maladie de Parkinson a fait de grands progrès au cours des dernières décennies. Ce travail s’appuie sur des découvertes scientifiques — comme celle-ci — et est alimenté par des participants à la recherche et des scientifiques », a déclaré Sohini Chowdhury, directeur des programmes de la MJFF. « Notre travail peut connaître un succès exponentiel si nous nous assurons que nos efforts de recherche englobent toutes les personnes touchées par cette maladie. La Fondation et ses partenaires se sont engagés dans ce travail parce qu’il est essentiel de réaliser notre mission commune de mettre fin à la maladie de Parkinson. »

Un nouveau variant pourrait élargir l’application des thérapies déjà à l’essai

Bien que davantage de recherches soient nécessaires pour définir le mécanisme exact du nouveau variant, les premiers résultats suggèrent que, comme les mutations antérieures du gène GBA1, ce variant entraîne une activité réduite de l’enzyme glucocérébrosidase (GCase).

Comme on l’a déjà découvert, les variants du gène GBA1 ont été liés à un risque accru de la maladie de Parkinson – notamment chez les personnes d’origine juive ashkénaze – de multiples thérapies pour augmenter l’activité de la GCase, avec des approches thérapeutiques variées, font déjà l’objet d’essais cliniques. Grâce à d’autres recherches, l’identification de ce nouveau variant du gène GBA1 pourrait permettre à un plus grand nombre de personnes de bénéficier de ces traitements.

Les chercheurs peuvent obtenir des données de l’étude en accédant à la plateforme du programme Accelerating Medicines Partnership® (AMP®), un partenariat public-privé entre les NIH, plusieurs entreprises biopharmaceutiques et de sciences de la vie, et des organismes sans but lucratif. La MJFF et l’ASAP sont partenaires du programme AMP Parkinson Disease (AMP PD).

« Je suis fier d’en faire partie », a déclaré Dionne Phillips, de Chicago, dans l’Illinois, une volontaire de l’étude BLAAC PD à l’Université de Chicago, diagnostiquée à 39 ans. « Tout le monde se demande, ‘Pourquoi ?’ quand ils entendent ce diagnostic. Je suis heureuse que nous ayons maintenant une réponse partielle et ravie que cela signifie qu’il pourrait y avoir un moyen de l’arrêter. »

À propos de l’initiative Aligning Science Across Parkinson’s Disease (ASAP)

L’initiative Aligning Science Across Parkinson (ASAP) est une initiative de recherche coordonnée visant à faire progresser la recherche fondamentale ciblée sur la maladie de Parkinson. L’ASAP se consacre à accélérer le rythme des découvertes et à orienter la voie vers un traitement de la maladie de Parkinson grâce à la collaboration, aux ressources de recherche et au partage de données. Dirigée par le lauréat du prix Nobel Randy Schekman et le Dr Ekemini Riley, l’ASAP est gérée par la Coalition for Aligning Science et travaille avec la Fondation Michael J. Fox pour mettre en œuvre ses programmes. L’initiative a été incubée au Milken Institute Center for Strategic Philanthropy avec le soutien de la Sergey Brin Family Foundation. Pour en savoir plus, rendez-vous

sur www.parkinsonsroadmap.org et Twitter.

 

À propos de la Fondation Michael J. Fox pour la recherche sur la maladie de Parkinson (MJFF)

 

En tant que premier bailleur de fonds à but non lucratif au monde pour la recherche sur la maladie de Parkinson, la Fondation Michael J. Fox se consacre à accélérer la guérison de la maladie de Parkinson et à améliorer les thérapies pour les personnes qui vivent aujourd’hui avec cette maladie. La Fondation poursuit ses objectifs grâce à un programme de recherche très ciblé et financé de façon dynamique, jumelé à un engagement mondial actif de scientifiques, de patients atteints de la maladie de Parkinson, de chefs d’entreprise, de participants aux essais cliniques, de donateurs et de bénévoles. En plus de financer 1,75 milliard de dollars de recherche à ce jour, la Fondation a fondamentalement modifié la trajectoire des progrès vers la guérison. Au cœur de la recherche mondiale sur la maladie de Parkinson, la Fondation établit des collaborations innovantes avec des leaders de l’industrie, des scientifiques universitaires et des organismes gouvernementaux de financement de la recherche ; elle crée un ensemble de données et une biothèque en libre accès afin d’accélérer les avancées scientifiques et les traitements grâce à son étude clinique phare, la PPMI ; elle augmente le nombre de participants aux essais cliniques sur la maladie de Parkinson grâce à son outil en ligne, Fox Trial Finder ; elle sensibilise le public à la maladie de Parkinson par le biais d’activités de plaidoyer, d’événements et de sensibilisation très médiatisés ; et elle coordonne l’engagement local de milliers de membres de l’équipe Fox dans le monde entier. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.michaeljfox.orgFacebook ou Twitter.

 

Source:  The Michael J. Fox Foundation for Parkinson’s Research