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Coup d’Etat au Gabon : le général Brice Oligui Nguema nommé par les militaires chef de la transition

Au Gabon, les militaires putschistes ont nommé le général Brice Oligui Nguema chef de la transition, selon un communiqué lu à la télévision nationale. Plus tôt, un groupe d’officiers supérieurs de l’armée a annoncé avoir pris le pouvoir en raison du manque de crédibilité des récentes élections générales, peu après l’annonce de la victoire du président Ali Bongo à la présidentielle. Retrouvez le fil du 30 août.

Des soldats portent le général Brice Clothaire Oligui Nguema à Libreville, Gabon, mercredi 30 août 2023.43:44

Des soldats portent le général Brice Clothaire Oligui Nguema à Libreville, Gabon, mercredi 30 août 2023. AP

 

Un groupe d’une douzaine de militaires et de policiers gabonais a annoncé, mercredi 30 août, dans un communiqué lu sur la chaîne de télévision Gabon 24 abritée au sein de la présidence, l’annulation des élections au Gabon, la dissolution de « toutes les institutions de la République » et la « fin du régime ».

Parmi ces militaires figuraient des membres de la Garde républicaine (GR), la garde prétorienne de la présidence reconnaissables à leurs bérets verts, ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers. L’intervention a ensuite également été diffusée sur la télévision publique Gabon 1ère.

Cette déclaration a eu lieu juste après l’annonce officielle de la victoire d’Ali Bongo à l’élection présidentielle avec 64,27 % des voix. Au pouvoir depuis 14 ans, le président sortant briguait un troisième mandat aux élections de samedi 26 août qui ont regroupé trois scrutins, présidentiel, législatif et municipaux, tous sur un seul tour.

Dans la soirée, les militaires putschistes ont nommé le général Brice Oligui Nguema, commandant en chef de la Garde républicaine, chef de la transition, selon un communiqué lu à l’antenne de la télévision Gabon 24. Les militaires ont également annoncé que le couvre-feu serait maintenu « jusqu’à nouvel ordre » et le rétablissement de la diffusion des médias francophones internationaux qui avaient été suspendus samedi soir, jour de l’élection présidentielle.

 

 

Cette page n’est plus actualisée. Notre couverture des événements au Gabon continue ici.

20 h 22 : Berlin condamne le putsch malgré « les critiques légitimes sur la transparence des élections »

Berlin a condamné le putsch au Gabon tout en affirmant qu' »il existe des critiques légitimes sur la transparence et la légalité des récentes élections ».

 

Dans un courriel envoyé à l’AFP, un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères déclare que « même s’il existe des critiques légitimes sur la transparence et la légalité des récentes élections, ce n’est pas aux militaires d’intervenir par la force dans le processus politique. Les Gabonaises et les Gabonais doivent pouvoir décider librement et de manière autonome de leur avenir ».

 

 

 

19 h 41 : les putschistes annoncent le rétablissement de la diffusion des médias français suspendus

Les militaires putschistes ont annoncé le rétablissement de la diffusion des médias francophones internationaux qui avaient été suspendus samedi soir, jour de l’élection présidentielle, lors de leur allocution à la télévision Gabon 24.

 

Cette « interdiction provisoire de diffusion » visait exclusivement des médias francophones : France 24, RFI et TV5 Monde, auxquels il était « reproché un manque d’objectivité et d’équilibre ». Le général Oligui Nguema « ordonne la reconnexion de la fibre optique et le rétablissement des chaînes radios télévisées internationales », a annoncé un officier supérieur.

 

19 h 22 : le général Brice Oligui Nguema désigné chef de la transition, couvre-feu maintenu

Le commandant en chef de la Garde républicaine, l’unité d’élite de l’armée du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, a été nommé « président de la transition » par les militaires putschistes dans un communiqué lu à l’antenne de la télévision Gabon 24.

 

« Le général Oligui Nguema Brice a été désigné à l’unanimité président du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions, président de la transition », a déclaré un officier en présence de dizaines d’officiers supérieurs et généraux, qui représentent tous les corps de l’armée gabonaise, selon le communiqué. La durée de la transition des militaires au pouvoir n’a pas été précisée.

 

 

Brice Oligui Nguema, le chef de la Garde républicaine qui a mis Ali Bongo « à la retraite »

 

Les militaires ont également annoncé que le couvre-feu serait maintenu « jusqu’à nouvel ordre ». « Dès demain (jeudi), les Gabonais pourront à nouveau librement vaquer à leurs occupations entre 06h00 et 18h00. La restriction de circulation reste en vigueur de 18h00 à 06h00 du matin », a déclaré un officier supérieur. Le couvre-feu, auparavant de 19h00 à 06h00, est donc allongé d’une heure.

 

19 h 10 : les putschistes choisissent le général Oligui Nguema comme chef de la transition

Les militaires putschistes au Gabon ont désigné le général Brice Oligui Nguema comme chef de la transition, après avoir annoncé dans la matinée prendre le pouvoir et placer en résidence surveillée le président Ali Bongo.

 

18 h 55 : le chef de l’ONU « condamne fermement la tentative de coup d’État en cours »

Le secrétaire général de l’ONU « condamne fermement la tentative de coup d’État en cours » au Gabon, a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric, appelant tous les acteurs à la « retenue » et au « dialogue ».

 

Antonio Guterres « note avec une grande inquiétude l’annonce des résultats des élections dans le contexte d’informations concernant des violations graves des libertés fondamentales ; il condamne fermement la tentative de coup d’État en cours comme moyen de résoudre la crise post-électorale », a-t-il indiqué, appelant les forces de sécurité à « garantir l’intégrité physique du président de la République et de sa famille ».

 

18 h 40 : le coup d’État en cours au Gabon, objet de toutes les discussions au Cameroun voisin

01:28

18 h 38 : Eramet annonce la reprise progressive de ses activités de fret au Gabon

Eramet a annoncé que son activité de fret ferroviaire au Gabon reprendrait dans la soirée et que sa production de manganèse dans le pays reprendrait jeudi matin, après les avoir suspendues dans la matinée en raison d’un coup d’État en cours.

 

18 h 08 : retour en images sur le coup d’État en cours au Gabon

 

17 h 39 : le Maroc souligne « l’importance de préserver la stabilité » au Gabon

Pays ami du Gabon, le Maroc a insisté sur « l’importance de préserver la stabilité » dans le pays d’Afrique centrale après le coup d’État militaire en cours qui a écarté du pouvoir le président gabonais.

 

Le Maroc « suit de près l’évolution de la situation en République gabonaise », a affirmé le ministère marocain des Affaires étrangères dans un bref communiqué.

 

17 h 19 : Washington « profondément préoccupé » par la situation au Gabon

Les États-Unis sont profondément préoccupés par les événements au Gabon, où des officiers militaires ont annoncé qu’ils avaient pris le pouvoir, a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby. « Nous suivons cela de très près », a-t-il précisé.

 

Il a refusé de commenter la réélection du président Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans, et s’est borné à assurer que les États-Unis « restaient concentrés sur le travail à faire avec nos partenaires en Afrique et toute la population du continent pour aider à soutenir la démocratie ».

 

Le porte-parole a jugé « profondément inquiétante » la succession de coups d’État en Afrique ces dernières années, mais jugé qu’il était « trop tôt » pour parler d’une « tendance » de fond.

 

16 h 42 : Le Coup d’État marque-t-il la fin du règne Bongo ?

Des militaires putschistes ont annoncé mettre « fin au régime en place » au Gabon et avoir placé en résidence surveillée le président Ali Bongo, dont la réélection après 14 ans au pouvoir venait d’être annoncée dans la nuit. Si les militaires affirment qu’Ali Bongo « est mis à la retraite », « un changement d’individu ne veut pas forcément dire un changement de clan », analyse la chroniqueuse internationale de France 24 Armelle Charrier.

 

 

16 h : l’Union africaine « condamne fermement la tentative de coup d’État » au Gabon, dénonçant une violation flagrante des instruments juridiques et politiques de l’organisation

 

 

15 h 35 : le président du Nigeria et de la Cédéao exprime son inquiétude sur la situation au Gabon

Le président nigérian, Bola Tinubu, président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), travaille en étroite collaboration avec d’autres chefs d’État sur la manière de répondre à la tentative de coup d’État au Gabon, a déclaré son porte-parole Ajuri Ngelale.

 

Bola Tinubu suit de près l’évolution de la situation au Gabon et la « contagion autocratique » qui se propage sur le continent « avec une profonde inquiétude », a déclaré le porte-parole.

 

15 h 25 : l’Union Africaine organise une réunion de crise sur le Gabon avec le Burundi, le Sénégal et le Cameroun

Le président du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, Willy Nyamitwe, a annoncé une réunion d’urgence avec le Burundi, le Sénégal et le Cameroun afin d’analyser la situation au Gabon.

 

15 h 20 : sur Franceinfo, l’ancien président français François Hollande estime qu’il n’y a pas eu de « réaction suffisamment nette » après le coup d’État d’août 2020 au Mali, entraînant un effet contagion

Avec France24