Le chef de la junte dans l’euphorie de la prise du pouvoir avait demandé aux guinéens d’ici et d’ailleurs de lui faire parvenir leurs diplômes à travers un CV pour bénéficier de son Décret de nomination. Un site internet avait même été créé à cet effet. Pour permettre aux candidats de postuler en ligne. Ce, sans se douter que les guinéens ont du « talent ».
Face à cette situation, Colonel Mamady Doumbouya a reçu beaucoup de diplômes de par le monde. Le chef de la junte avait alors pris des Décrets pour nommer des « diplômés » à des postes de responsabilité. Et après un premier contrôle, il s’est avéré qu’il y a au moins 386 faux diplômes dans les Décrets pris par le chef de la transition. Ironie du sort, certains « faux diplômés » sont au sommet de l’Etat. Et quand il s’est agi de faire la part des choses, le contrôle s’est avéré beaucoup plus sérieux et pour cause. Au plus haut sommet du gouvernement, de faux diplômes ont été décelés.
Il en est de même au sommet du département en charge de la fonction publique où des hauts placés ont fait recours à des pratiques peu catholique pour intégrer la fonction publique ou encore régulariser leur situation administrative.
Conséquence de cette situation, ceux qui sont chargés de contrôler ne sont pas en règle et ce jusqu’au sommet de l’Etat.
L’autre conséquence directe de cette situation, c’est que le voleur n’a aucun droit de crier aux voleurs. L’opération de contrôle de faux diplômes a été stoppée net.
Toujours est-il que le Colonel Mamady Doumbouya qui a tenu des promesses fermes aux guinéens n’a rien fait pour régulariser l’affaire de faux diplômés. Aucune sanction prise pour montrer aux guinéens que des faux diplômes, ce n’est pas seulement au niveau des jeunes à la recherche de leur premier emploi, mais c’est plutôt une affaire au sommet de l’Etat.
Quelle opération de contrôle de diplôme faut-il alors se fier ? That is the question.
Ousmane CISSE