Le moins que l’on puisse dire, c’est que le problème actuel de la Guinée est que il n’existe pas de contre poids  conte la junte militaire qui viens de fêter avec faste son deuxième anniversaire au pouvoir.

L’essentiel des opposants étant en exil, notamment Sydya Touré et Cellou Dalein Diallo.

Le mouvement syndical,  est considéré jadis comme le fer de lance des mouvements de protestation en Guinée. Avant l’indépendance avec feu camarade Ahmed Sékou Touré  pour l’accession à l’indépendance nationale et sous le général Lansana Conté avec des syndicalistes outre-tombe que sont Dr Ibrahim Fofana et Rabiatou Serah Diallo.

Sous  l’opposant historique devenu dictateur, le mouvement syndical avait secoué le  régime Alpha Condé sous le leadership de Aboubacar Soumah dans le secteur névralgique de l’éducation.

Sous la junte militaire dirigée par Colonel Mamady Doumbouya, le mouvement syndical a profité de la  fête internationale du Travail  célébrée  le 1er mai 2023 au Stade du 28 septembre de Conakry. Une occasion  saisie par le mouvement syndical guinéen  pour exposer ses revendications aux autorités de la Transition à travers un cahier de charge comportant  21 points.

En ce mois de septembre, le mouvement syndical est toujours en négociation avec le gouvernement. Mais aux dires d’un syndicaliste, les progrès restent minces. Le gouvernement ne se bouge pas, dit-on.

Est-ce à dire que le mouvement syndical voudrais profiter de la rentrée scolaire pour se faire entendre le plus rapidement possible? C’est toute la question.

Lisez plutôt la plateforme revendicative…

  1. La révision de la Valeur Monétaire du Point d’Indice salarial à hauteur de 100% pour toutes les catégories de Fonctionnaires, des Contractuels permanents et des pensionnés ;
  2. L’engagement de tous les Enseignants Contractuels et les Agents de Santé à la Fonction Publique en vue de résorber définitivement le déficit criard de personnel dans le secteur Educatif et de la Santé ;
  3. La majoration des indemnités de transport et de logement à hauteur de 500.000 GNF chacune ;
  4. L’application intégrale du nouveau Point d’indice (977) à tous les pensionnés de la Fonction publique
  5. La valorisation de la pension de retraite des anciens travailleurs régis par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (C.N.S.S) à hauteur de 80 % du dernier salaire ;
  6. Le rallongement de la prime de départ à la retraite de deux à douze mois ;
  7. Le paiement mensuel et à temps des pensions de retraite 
  8. La facilitation de l’obtention des documents administratifs biométriques (Extrait de naissance, Carte d’identité, Passeport) ;
  9. La révision à la baisse du coût de la Carte grise des engins roulants de toute catégorie et du Permis de conduire) ;
  • L’opérationnalisation des cotisations à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (soit 18% pour l’Etat, 5% pour les fonctionnaires et 2% pour les retraités de la Fonction publique) et la mise en place obligatoire du Conseil d’Administration (CA) afin de permettre à l’Institution d’assumer pleinement sa mission de protection sociale ;
  1. L’ouverture de négociations internes dans les secteurs privé et mixte en vue de permettre la valorisation du Salaire ;

12.Le respect des Droits des travailleurs dans les Etablissements Publics à Caractère Administratifs (EPA) ;

  1. L’établissement de Conventions Collectives de Branche dans toutes les entreprises qui n’en disposent pas et la révision de celles qui sont obsolètes ;
  2. L’arrêt des mesures disproportionnées relatives à l’application des contraventions à l’encontre des conducteurs ;
  3. La formalisation de l’activité de « Taxi-moto » pour solutionner le chômage endémique des jeunes diplômés sans emploi- faciliter la mobilité à Kaloum et réduire les tensions entre les agents de Police et les conducteurs ;
  4. Le jumelage de la visite technique des véhicules à leur réparation avant ;
  5. L’arrêt des tracasseries routières sur les axes urbains et interurbains sur l’étendue du territoire national ;
  • Le renforcement des mesures de sécurité des citoyens et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire ;
  1. Le rétablissement du Conseil Economique Social, Culturel et Environnemental (C.E.S.C.E) à l’instar des trois autres pays en Transition (Mali, Burkina Faso, Tchad) et la régularisation de la situation administrative de tous les travailleurs des institutions Républicaines et étatiques ;
  2. La poursuite des concertations de façon inclusive entre tous les Acteurs de la vie politique, économique et sociale en vue de préserver la justice et la paix dans notre pays ;
  3. La ratification par la République de Guinée de la Convention C. 190 de l’Organisation Internationale du Travail (O.I.T) sur la violence et le harcèlement dans le Monde du Travail.