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Education en Guinée : 18.000 enseignants et 500 000 tables-bancs manquent à l’appel

En Guinée le pléthore dans les écoles publiques et privées se passe de tout commentaire. A cela s’ajoutes le déficit d’enseignants dans les écoles publiques surtout.

En tout cas selon Aboubacar Mandela Camara, Conseiller au Ministère de l’éducation nationale 18.000 enseignants manquent à l’appel dans les écoles publiques, notamment au pré-universitaire. Ce, sans compter les départements en charge de l’enseignement supérieur  et de la recherche scientifique et l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

Ce n’est pas tout car 500 000 tables-bancs manquent aussi à travers tout le pays, selon le Ministre de l’éducation nationale Guillaume Hawing.

Le  Ministre Guillaume Hawing ajoute  aussi des écoles décoiffées par des tornades qui ne sont pas réparées. Pas de latrine ou pas d’eau o encore moins de couche de peinture sur les vieux murs, alors que l’ouverture pointe à l’horizon.

Toutefois, le patron de l’éducation nationale ne dit rien sur les menaces des enseignants contractuels qui menacent de boycotter l’ouverture des classes.

Face à cette situation, il faut dire que le recrutement des contractuels réclamé par des syndicats n’est toujours pas d’actualité au niveau du gouvernement. Ce gouvernement qui parle d’un concours qui sera organisé sans préciser la date.

Pourtant, la rentrée scolaire, c’est lundi prochain. Sur toute l’étendue du territoire national, ce sont des écoles sans enseignants et des localités sans école.

Seulement voilà dans les discours publics, les autorités parlent des milliers d’écoles construites à travers tout le pays.

Pour ce qui est du pléthore, ni les écoles publiques, ni privées ne sont épargnées. Dans certaines écoles publiques, l’effectif oscille entre 70 et 100 enfants par classe.

Dans les écoles publiques, c’est plus de 100 élèves par classe.

Les maitres et enseignants n’ont plus de possibilité de se promener entre les rangées dans les salles de classe pour pouvoir toucher tous les élèves, comme le recommande la pédagogie.

Avec l’ouverture  qui pointe à l’horizon, c’est ce lundi 3 octobre 2023,  il faut craindre des manifestations  de colère dans les écoles au niveau des élèves surtout dans le pays profond qui semble être oublié par les autorités administratives.

Le constat revèle que le système éducatif guinéen outre la baisse d’enseignants, il y a une augmentation spectaculaire des élèves chaque année.

En face, l’Etat ne fait que parler, pas de proposition concrète pour chercher des solutions

En la matière pour le dire en un mot comme en mille, la Guinée est malade de son système éducatif, au-delà  des discours populistes.

 

Mohamed SOUMAH