Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’appareil de l’Etat est grippé en Guinée.

Le colonel « sauveur » devenu soudainement colonel de la « refondation » ne voudrais plus  sauver son peuple de la dictature Alpha Condé. Il  voudrait à  présent construire son histoire au mépris du respect de la parole donnée, des principes démocratiques et du respect des droits de l’homme, mais  aussi du respect de la vie humane avec la répression  sanglante qui s’abat sur des manifestants désarmés  avec pour corollaire plus d’une trentaine  de  morts enregistrés lors des manifestations politiques.

Seulement voilà, la classe politique dont les plus-en vus, nous voulons nommer Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo ne voudraient plus eux aussi croiser les bras. Entre les deux hommes des concertations sont régulières dit-on, même si des stratégies peaufinées ne sont rendues publiques.

De nos investigations, il ressort  que la mobilisation organisée par des caciques du régime aussi bien aux Etats-Unis  qu’en Guinée  pourrait servir de prétexte pour les opposants afin de  s’engouffrer dans des placards pour ne pas laisser le champ libre et prospère à  un adversaire qui ne s’entoure plus de commodité pour rester éternellement au pouvoir.

En tout cas la CRIEF, Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières, ce machin qui  aurait fait  peur à Sidya Touré et à  Cellou Dalein Diallo pour quitter la Guinée n’est plus qu’une coquille vide, de l’avis de plusieurs observateurs.

Des personnes accusées de détournements de deniers publics croupissent en prison depuis près de 20 mois sans jugement. Des détracteurs du Colonel Mamady Doumbouya parlent d’un instrument de règlement de compte  pour éliminer des adversaires gênants et rien d’autre.

A présent, il ne reste plus que le retour de Sidya Touré et de  Cellou Dalein Diallo pour avoir le cœur net sur la suite à donner à la guerre des titans  au sommet de l’Etat pour le contrôle de « la boussole Guinée ».

Mohamed SOUMAH