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Gré à gré de Goumou : pourquoi Doumbouya doit sévir ?

Le répit aura fait long feu : le gré à gré de Goumou refait surface, après la furie du passage à la tribune des Nations-Unies. En tout cas, affirmer que seul ce dossier croustillant de Bernard Goumou constitue un crime de lèse-majesté serait synonyme de camouflage. En effet, cet inique marché de gré à gré qui éclabousse plus d’un, à des degrés différents –de la Direction générale du contrôle des marchés publics (DGCMP), en passant par le Patrimoine bâti public, jusqu’aux Finances -, doit être analysé, disséqué, mais surtout faire l’objet de sanctions exemplaires.

Ces sanctions doivent concerner l’entreprise qui exécute les travaux, en préfinançant (une entorse du Code des marchés publics), les passeurs dudit marché (si c’en est vraiment un) et le Ministère des Finances y compris la DGCMP, celle qui a donné son avis, en invoquant la fameuse ‘’urgence’’. Ce gré à gré de Goumou est une foire aux empoignes, bien que ce PM, suffisamment ébranlé rassurait récemment : « Ce que je puis vous rassurer, c’est que nous avons suivi toute la procédure et elle a été
respectée », a dit le Premier ministre par rapport à ce marché de gré à gré dont le coût est évalué à 6 107 964 192 GNF. Sans trop savoir quelle mouche a piqué Mohamed Diallo, le DG de la direction du
contrôle, crie quant à lui à l’amalgame : « Il y a eu assez d’amalgame.
Dr Bernard Goumou a fait une demande de dérogation pour relancer les travaux de rénovation de la Résidence des Premiers ministres.
Bernard Goumou n’est pas l’initiateur, c’est sous Mohamed Béavogui que le chantier a été relancé. Certes, c’est un projet qui a été commencé depuis 2017, mais pour nous (direction contrôle des marchés publics), ce n’était pas un marché public, parce qu’on a vu aucune trace de ce marché dans les archives. La Primature a engagé les travaux. Ils étaient à 50%, mais tout cela, aucun franc n’a été dépensé par le
gouvernement dans ce chantier. C’est dû à l’urgence que le premier ministre a fait la demande. Dr Bernard Goumou a fait évaluer le cout des travaux par l’ ACGP (Administration de contrôle des
marchés publics) qui est compétent en la matière. »

D’incohérences en incohérences, Mohamed a fini par se planter. D’abord, c’est sa direction qui donne les Avis de Non Objection (ANO) à chacune des étapes de la procédure. Or, dit de n’avoir jamais eu vent de ce gré à gré. Mais, il rappelle néanmoins : « La procédure a fait l’objet de comparaison des prix de différents fournisseurs et validés conformément aux règles en vigueur. L’entrepreneur avait commencé les travaux sans n’avoir perçu aucun franc. Le premier ministre a fait une demande dérogation pour l’urgence qui s’impose. L’évaluation a été faite et soutenue par une documentation dont nous avons copie. C’est sur la base de toutes ces informations que le ministre de l’économie et des finances a accordé la demande de dérogation. Pour le dossier de Bernard Goumou, toute la procédure a été respectée. De la demande de
derogation jusqu’à l’approbation des marchés, la procédure a été respectée. L’ensemble du processus a été documenté et scanné par notre direction », a expliqué Mohamed Diallo chez nos confrère d’Africa
Guinée. C’est pourquoi, au regard des connexions sans noms, Doumbouya doit sévir. Si, bien entendu il ne fait pas des malversations une action à encourager.

Source: .Kababachir