Depuis qu’il a goûté aux délices de l’argent, l’ancien membre du Bureau Politique National de l’UFDG, formation politique dirigée par Cellou Dalein Diallo ne se prive de rien. Il avait d’abord ramassé les installations des Radios privées avant de s’inviter dans le domaine de la restriction de l’outil Internet en Guinée. La suite est connue. Qui se s’en morveux se mousse. Chaque fois que les syndicats et professionnels de la presse demandent au très controversé Ministre des Postes, Télécommunications et de l’économie numérique de ne piétiner la presse qui a fait de lui un Homme Politique de premier plan en lui donnant toujours la parole et ce, durant des années, Ousmane Gaoual Diallo sort de son gond.
Sans savoir certainement ce qu’il doit faire en sa qualité de porte-parole du gouvernement, lors du compte rendu du dernier Conseil des Ministres, le Ministres des Télécommunications se défend sans convaincre de fermer le site Guineematin.com.
Ousmane Gaoual Diallo: « C’est normal que des journalistes qui croient qu’ils sont hors la loi accusent. Il faut que le journaliste sache que son travail doit s’exercer avec une certaine responsabilité. Si votre collègue a dit cela ayez le courage de dire à votre collègue au moins de diffuser une preuve en gardant ses sources. Cela va nous éviter de traîner tel ou tel devant les tribunaux. On ne tire rien en amenant un journaliste devant un tribunal. Mais lorsque les accusations sont systématiques, il y a un acharnement, on est obligé nous-mêmes pour nous protéger, de traîner les gens devant les juridictions, mais ce n’est pas suffisant, il faut faire l’autocritique à votre niveau. Demandez des comptes à vos collègues qui diffusent ce type d’informations. Le jour que je décide de fermer un site, je ferai un communiqué et le fermerai. J’aurai suffisamment d’élément de justifier ma décision. Je ne fais pas de fermeture de site clandestinement. Pour quel motif ? S’il y a des sources qu’ils les mettent à la connaissance du public », a déclaré le porte-parole du gouvernement de transition.
Toutefois, « l’ennemi de la presseOusmane Gaoual Diallo  » n’est pas à son premier essai.  Ce n’est pas non plus la première fois qu’il tienne des propos mensongers. D’où ce rappel du syndicat de la presse, le SPPG qui projette une marche pacifique ce lundi 16 octobre à Conakry et qui bénéficie du soutien de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG).

Sékou Jamal Pendessa, « Au mois de mai dernier Quand Ousmane Gaoual Diallo a fait voler les émetteurs de Sabari FM et de Love FM, on avait dit que c’était lui et qu’il est parti les cacher à l’ARPT. Il est venu devant les caméras pour dire que ces émetteurs n’étaient pas à l’ARPT. Et, finalement, l’histoire nous a donné raison parce que c’est à l’ARPT qu’on nous a remis les émetteurs de ces radios. Qu’il apprenne à dire la vérité, c’est un homme d’État, qu’il s’assume. Il endosse les fonctions officielles, il ne doit pas agir clandestinement. C’est Ousmane Gaoual, on vous le réitère, nous avons toutes les preuves. Et, il faut qu’il libère les sites fermés, sinon on finira par demander son départ du gouvernement », enfonce Sékou Jamal Pendessa.

Par la voix du Secrétaire général, la plus grande centrale syndicale de la Guinée apporte son soutien au  Syndicat de la presse après la  sortie ratée de Ousmane Gaoual Diallo: « Nous leur avons donné les directives et on leur a dit que pas seulement la CNTG mais tout le mouvement syndical accompagnera la presse. Nous voulons dire aux autorités que nous voulons la paix et la quiétude dans le pays. Nous demandons humblement à l’autorité de faire en sorte qu’on restitue les deux sites aux journalistes », a prévenu Kader Aziz Camara, premier secrétaire général chargé des affaires extérieures de la CNTG.

Tous les regards sont donc tournés vers les journalistes ce lundi dans les rues de Conakry.

Mohamed SOUMAH