La préfecture de Boké avait été érigée en zone économique spéciale par un certain Alpha Condé, alors président de la République.
Depuis, c’est la course vers l’exploitation effrénée des ressources de cette ville qui avait pourtant vu naitre l’opposant historique devenu despote par la magie du pouvoir avec un troisième mandat qu’il avait pourtant combattu sous le magistère du Général Lansana Conté.
A date selon la société civile dans cette en zone économique spéciale, il y a 14 sociétés minières à Boké, 4 sociétés minières à Boffa et une société minière à Fria. Et avec la vingtaine de sociétés minières évoluant dans la zone, il faut dire que les préfectures citées plus haut sont sévèrement impactées par l’exploitation minière.
Problème, les sociétés minières qui sont chinoise pour plus de 90 pour cent creusent, mais elles ne reviennent jamais pour réparer les dégâts causés, alors que les mines s’épuisent à jamais après exploitation.
Nombreux sont les villages qui sont déplacés et relocalisés dans des zones où les problèmes d’eau se posent avec acuité. Des rivières, bas-fonds, sources d’eau, champs agricoles, arbres fruitiers, plantations ont presque disparu à jamais. Il n y a selon nos informations aucune possibilité pour ces dizaines de villages de renaître de leurs cendres.
Autres temps, autres mœurs. Là où les villageois sont relogés sont des endroits qui manquent de tout. Et contrairement à la loi sur le contenu local, les zones impactées ne sont pas reboisées encore moins réhabilitées, comme écris noir sur blanc dans la convention signées entre l’Etat guinéen et les sociétés minières.
Il est vrai que le père de la « refondation de la Guinée » a hérité cette situation de l’opposant historique qui n’a pas mis fin au pillage systématique des ressources de la Guinée.
Au contraire avec Alpha Condé, l’impunité, le détournement des deniers publics, la corruption, la gabegie financière, excusez du peu étaient érigés en système de gestion aussi bien pour les cadres que pour les sociétés minières.
Sur le sujet, Alpha Condé bien que opposant historique n’a jamais eu le courage politique de mettre fin à ces fléaux qui avilissent l’avenir de la Nation guinéenne toute entière.
Son successeur, Mamady Doumbouya n’a jamais levé le petit doigt en sa qualité de « militaire très colosse », ne serait-ce que pour effrayer les bandits à colles-blancs afin de parer au plus pressé. Histoire sans doute de tenir ses promesses.
La société civile estime que la préfecture de Boké se cherche avec la chaleur suffocante qui s’abat sur la ville.
Au moment où nous allions sous presse, Si on ne prend pas garde, dans une décennie confie les responsables de la société civile de Boké, c’est la disparition de la ville de Boké qui est programmée au vu et au su des autorités guinéennes qui se soucient plutôt de leurs pots de vins que de pousser les sociétés minières à respecter leur engagement à travers des contrats qui les lie à la Guinée, notamment le contenu local.
Mohamed SOUMAH